Stabilisation, Hollande démission... les mots des politiques après les chiffres du chômage

Par latribune.fr  |   |  765  mots
François Hollande n'a pas réussi à inverser la courbe du chômage contrairement à sa promesse. (Photo : Reuters)
Les réactions ont été virulentes à la suite des chiffres du chômage pour l'année 2013 qui signent l'échec de François Hollande à opérer

C'est désormais chose acquise : François Hollande n'aura pas réussi son pari d'inverser la courbe du chômage à la fin de l'année 2013. Ce qui a sans surprise provoqué une pluie de réactions. De la majorité à l'opposition, revue des forces en présence.

  • Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, à la presse :

"Les chiffres du chômage montrent à l'évidence une stabilisation du chômage et une nette diminution du chômage des jeunes."

"Mais la stabilisation du chômage et la diminution du chômage des jeunes ne sont pas suffisantes, il est évident qu'il faut aller beaucoup plus loin et plus vite et plus fort. C'est la raison pour laquelle il est urgent de mettre en oeuvre le pacte de responsabilité que le président de la République a proposé."

  • Jean-François Copé, président de l'UMP, sur BFM TV :

"La moindre des choses, c'est qu'il y ait un geste fort qui soit fait pour montrer au moins une fois une responsabilité de ce gouvernement."

"C'est la raison pour laquelle je trouve qu'il serait tout à fait légitime que le ministre des Affaires sociales, le ministre du Travail, qui ne cesse de multiplier les circonvolutions pour expliquer l'inexplicable, quitte ses fonctions."

Source : BFMTV

  • Henri Guaino, député UMP des Yvelines, sur iTélé :

"C'est absurde, je pense que pour lui (François Hollande), rien n'a d'importance en politique, on fait de la communication pas de la politique voilà pourquoi."

"Les hommes politiques devraient arrêter de faire ce genre de promesses, ils devraient nous dire simplement ce qu'ils vont faire pour lutter contre le chômage, après vous pouvez vous retrouver confronté à des crises, à des accidents de conjoncture."

Source : iTélé

  • Marine Le Pen, présidente du Front National (communiqué) :

"L'augmentation du chômage en décembre 2013 met donc fin à ce sketch grossier, rejoué tous les mois depuis un an, d'une hypothétique inversion de la courbe du chômage."

"Tous les paravents statistiques, toutes les rustines coûteuses que sont notamment les emplois aidés, n'auront pas suffi à masquer cette terrible réalité."

  • Philipe Vigier, porte-parole de l'UDI (communiqué)

"François Hollande a lui-même rendu l'objectif qu'il s'est fixé impossible en s'accrochant à sa boîte à outils et en refusant de mettre en place le vrai plan massif et volontaire de retour à l'emploi que nous n'avons cessé d'appeler de nos voeux."

  • Robert Rochefort, Vice-président du MoDem (communiqué)

"Il est indécent de prétendre que 2013 aura été une année de bataille efficace contre la montée du chômage."

"Il est indécent également de se féliciter du recul du chômage des jeunes, car cela veut dire que celui de toutes les autres catégories - en particulier de longue durée - progresse plus fortement que la moyenne."

"Il est totalement indécent d'affirmer que l'on est dans une "situation de stabilisation", alors que tous les organismes sérieux (INSEE, OCDE, UNEDIC...) prévoient une nouvelle augmentation pour 2014."

  • CGT (communiqué)

"(Ces chiffres) confirment que les politiques d'emploi menées ces derniers mois ne sont pas de nature à changer la donne."

"Nous ne pourrons compter sur le pacte de responsabilité qui ne fera l'objet d'aucun engagement du patronat sur le nombre d'emplois créés en contrepartie. Le gouvernement continue cette politique des cadeaux offerts aux entreprises, sans condition, sans contrôle, ne serait-ce qu'en emplois créés et maintenus".

  • Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, sur BFM TV :

"Le chômage augmente moins vite, moi ce que je retiens c'est qu'il augmente toujours. Tant mieux qu'il augmente moins vite, cela veut dire qu'il y a un certain nombre de choses qui ont été faites et qui ont permis cela, mais la volonté de tous, c'est que le chômage baisse () Il faut passer à la vitesse supérieure sur la mobilisation sur l'emploi."

Source : BFMTV

Sur une démission de Michel Sapin :

"Non, ce n'est pas un sujet, pas plus lui qu'un autre. On a tous une responsabilité, l'opposition a une responsabilité, le gouvernement a une responsabilité, le patronat a une responsabilité, les syndicats."

  • MEDEF (communiqué)

"Le Medef note avec regret qu'aucune inversion durable ne semble enclenchée. La bataille pour la création d'emplois doit donc devenir la priorité de notre pays, mais elle demande des réformes d'ampleur d'une part et de la confiance d'autre part."

"La croissance de notre économie est un élément clé. Il faut donc alléger de toute urgence les charges et les contraintes pesant sur les entreprises et redonner de la confiance aux chefs d'entreprises."