"Il faut le passage aux 39 heures payées 35 ! " (Hervé Morin)

Par latribune.fr  |   |  289  mots
Hervé Morin prône "une réduction des charges sociales avec une baisse des cotisations patronales familiales" et la "mise en place d'un contrat de travail unique". "Pour que les entreprises n'aient plus peur d'embaucher, il faut aussi qu'elles puissent licencier", affirme-t-il.
Le "Pacte de responsabilité" de François Hollande n'est pas en mesure d'améliorer emploi et croissance assure le président du Nouveau Centre, qui n'hésite pas à prôner le passage aux 39 heures payées 35 ainsi que le contrat de travail unique dans une interview publiée mardi dans Les Echos.

Hervé Morin n'y va pas par quatre chemins. Interrogé sur la capacité du "Pacte de responsabilité" à améliorer l'emploi et la croissance, au cours d'un entretien accordé au quotidien Les Echos daté de ce mardi, le président du Nouveau Centre se montre plus que sceptique:

"Je n'y crois pas. La question fondamentale est que la France souffre d'un vrai problème de compétitivité, qui n'est pas seulement lié à la question du coût du travail."

Selon le président du conseil national de l'UDI, "la France n'est plus compétitive dans son espace économique : on le voit avec sa balance commerciale, une croissance des entreprises moins forte qu'ailleurs, des taux de marge inexistants, un sous-investissement".

"Un vrai choc de compétitivité"

Aussi défend-il "l'idée d'un vrai choc de compétitivité, autour d'une politique libérale, qui dit aux Français : c'est par l'amélioration des conditions de production que l'on fera la meilleure des politiques sociales, c'est-à-dire le retour au plein-emploi!"

Ce choc de compétitivité commencerait par le passage aux 39 heures travaillées mais payées 35:

"D'abord, première mesure, il faut le passage à 39 heures payées 35!", s'exclame l'ex-ministre de la Défense. "Est-ce que notre destin est de voir notre pouvoir d'achat se réduire, un chômage massif, des prélèvements obligatoires augmenter pour un déficit qu'on n'arrive plus à réduire car il n'y a pas assez de production? Ou essaie-t-on de renverser la vapeur?", s'interroge-t-il.

Enfin, Hervé Morin prône "une réduction des charges sociales avec une baisse des cotisations patronales familiales" et la "mise en place d'un contrat de travail unique". "Pour que les entreprises n'aient plus peur d'embaucher, il faut aussi qu'elles puissent licencier", affirme-t-il.