"Les fonctionnaires ont déjà fait beaucoup d'économies" (Cazeneuve)

Par latribune.fr  |   |  284  mots
"On ne fera pas de réforme de l'Etat sans les fonctionnaires", a insisté Bernard Cazeneuve.
Suite à la proposition, attribuée à Vincent Peillon qui l'a démentie, de geler leurs primes et avancements pour réduire la dépense publique, le ministre délégué au Budget a assuré vendredi à l'AFP que les fonctionnaires ne seraient pas de grands perdants.

"Les fonctionnaires ont déjà fait beaucoup d'économies, la stabilisation du point (d'indice, ndlr), la stabilisation des effectifs. Je ne suis pas du tout dans l'approche de l'opposition qui consiste à considérer qu'un fonctionnaire est nécessairement suspect (...), un fonctionnaire, c'est une richesse".

"Cela n'a aucun sens de poser la question comme ça"

Voici ce qu'a déclaré à l'AFP ce vendredi le ministre délégué au Budget Bernard Cazeneuve au sujet d'un éventuel gel des primes et avancements des fonctionnaires, envisagé pour réduire la dépense publique de l'Etat. Une proposition attribuée à Vincent Peillon mais démentie depuis par l'intéressé lui-même, et par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault jeudi matin.

Selon Bernard Cazeneuve, "ça n'a aucun sens de poser la question comme ça: il faut regarder comment sont les organisations, quels objectifs nous nous fixons en termes de politique publique, comment on organise nos services, nos administrations, la relation avec les collectivités locales pour atteindre ces buts".

50 milliards d'euros d'économies d'ici 2017

Alors, a-t-il ajouté, on peut voir "s'il y a des redéploiements possibles, des réorganisations". A cet égard, le ministre juge essentiel d'"associer les fonctionnaires à ce mouvement, parce que je pense qu'ils sont désireux de participer à une réforme de l'Etat qui fasse monter en gamme le service public". "On ne fera pas de réforme de l'Etat sans les fonctionnaires", a-t-il insisté.

Il a en outre rappelé que l'effort d'économies du gouvernement qui doit être de 50 milliards d'euros d'ici 2017, devait "faire en sorte que la mauvaise dépense publique ne chasse pas la bonne". "Ca concerne l'ensemble de la dépense publique, pas seulement les fonctionnaires", a-t-il répété.