"Le pacte de responsabilité sera établi entre mars et juin" (Sapin)

Par latribune.fr  |   |  342  mots
Pour Michel Sapin, "Ce n'est pas aux patrons que l'on fait un cadeau mais aux entreprises à qui l'on donne les moyens de créer des emplois"
Le ministre du Travail, Michel Sapin, explique dans un entretien publié dimanche dans "le Parisien/Aujourd'hui en France" que le pacte de responsabilité n'est pas un cadeau au patronat mais vise à créer des emplois.

Le ministre du Travail Michel Sapin a affirmé que le gouvernement ne faisait pas un "cadeau" aux patrons avec le pacte de responsabilité "mais aux entreprises" auxquelles il donne "les moyens de créer des emplois", dans une interview publiée dimanche dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.

"Ce n'est pas aux patrons que l'on fait un cadeau mais aux entreprises à qui l'on donne les moyens de créer des emplois", a déclaré M. Sapin.

Thierry Lepaon (CGT) fait une "erreur d'appréciation"

Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, qui l'accuse d'avoir passé un pacte avec le Medef, "fait une erreur d'appréciation et même d'expression", ajoute le ministre pour lequel "ce n'est pas un pacte avec le diable". "L'entreprise est une communauté humaine dans laquelle il y a, avant toute chose, des travailleurs et des salariés", dit-il.

"Il y a dans l'entreprise des intérêts différents qui, à un moment donné, peuvent converger dans un compromis gagnant-gagnant : c'est cela le dialogue social. Ça n'efface pas le conflit, ça permet de le dépasser. Et c'est de cela que nous avons besoin aujourd'hui", poursuit-il.

"Je ne pense absolument pas que la gauche se sente en opposition avec ce qu'on appelle dans un jargon incompréhensible la politique de l'offre. A condition d'expliquer les efforts nécessaires et qu'il y ait des contreparties sur la table", explique M. Sapin.

"Il faut que les engagements soient réels"

Selon lui, "il faut moins afficher mais faire plus, et regarder plusieurs dimensions et pas une seule. Dans certains secteurs, l'enjeu, c'est d'éviter des destructions d'emplois. Dans d'autres, d'en créer le plus possible. Il faut que les engagements soient réels, mesurables et vérifiables". Pour autant, "donner un chiffre global" semble "spectaculaire mais est peu opérationnel", juge-t-il.

Le ministre du Travail rappelle enfin que "le président de la République a dit que ce pacte devait être établi le plus rapidement possible". "L'horizon, c'est celui du printemps, entre mars et juin", selon lui.