Air France dit oui aux appareils mobiles au décollage et à l'atterrissage

Par latribune.fr  |   |  395  mots
Les appareils électroniques pourront être allumés au décollage et à l’atterrissage à condition d'être programmés en "mode avion". (Photo Reuters)
Les smartphones, tablettes et autres appareils électroniques sont désormais autorisés durant toute la durée des vols Air France. Mais l'interdiction de téléphoner reste de mise.

Fini, le vieux réflexe qui consistait à couper son portable au décollage et à l'atterrissage de l'avion. Suite à une directive de l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) publiée le 9 décembre dernier, Air France autorise désormais les passagers à utiliser leurs appareils électroniques pendant toute la durée de ses vols.

"Mode avion" obligatoire

Les passagers pourront ainsi "continuer à travailler ou à se divertir dès qu'ils montent dans l'avion et jusqu'à l'arrivée à destination, en totale liberté", commente la compagnie.

Une seule condition : il faudra mettre les appareils concernés en "mode avion", qui désactive toute connexion aux réseaux téléphonique, internet et bluetooth. Autrement dit, les appels, échanges des emails, et autres activités connectées ne seront toujours pas tolérées en cours de vol.

La compagnie affirme vouloir "oeuvrer chaque jour pour offrir à ses passagers plus d'autonomie", mais rappelle tout de même que ces appareils devront rester éteints si des conditions opérationnelles particulières exigent que les passagers "soient attentifs aux annonces et aux consignes des équipages".

Bientôt l'internet généralisé ?

Air France n'est pas un cas isolé dans le paysage aérien en Europe. La compagnie Lufthansa a annoncé jeudi qu'il serait possible d'utiliser des appareils électroniques sur tous ses vols, y compris Airbus, à partir de mars 2014. Elle proposait déjà ce service à ses passagers voyageant à bord des avions Boeing depuis début janvier.

Quelques jours auparavant, la compagnie allemande avait également déclaré que son service d'internet en WiFi Flynet, déjà présent dans quelques appareils de sa flotte, serait étendu d'ici un an à tous les vols long-courrier, ainsi qu'à toutes les classes. Pour l'instant, Air France offre également un service WiFi dans seulement quelques avions.

Cette nouvelle décision soulève la question de l'autorisation ou non de la connexion internet dans les avions. Le 10 février, la Commission européenne a ainsi demandé à l'AESA d'accélérer ses travaux d'examen sur la sécurité d'utilisation des appareils connectés à internet ou à bluetooth à bord des avions. "La publication de nouvelles orientations est prévue dans les mois à venir", a indiqué la Commission, qui s'affiche favorable à l'échange de textos et courriers électroniques, mais reste réticente aux appels téléphoniques, trop bruyants. La possibilité de fourniture de services 3G et 4G est également à l'étude.