Tarifs et CICE au cœur d'un affrontement entre cliniques et ministère de la Santé

Par latribune.fr  |   |  309  mots
Le gouvernement baisse les tarifs des cliniques... qui ripostent boycottant les infirmiers stagiaires
Le ministère de la Santé a décidé de baisser les tarifs cliniques de 0,24% en 2014. Ceux des hôpitaux vont rester stables après avoir baissé de 0,84% l'an dernier.

Elles ont déjà manifesté leur désapprobation en annonçant qu'elles fermeraient leurs portes aux infirmiers stagiaires. Les cliniques s'opposent à l'exécutif qui compte réduire les sommes qui leur sont versées par l'Assurance maladie. Ces tarifs cliniques doivent être réduits de 0,24% en 2014 (après une réduction 0,21% en 2013) tandis que ceux des hôpitaux (publics) seront stables. En 2013, ils avaient été réduits de 0,84%

Redressement des comptes publics

Les crédits supplémentaires affectés aux établissements de santé pour 2014 représentent 1,7 milliard d'euros, a fait valoir le ministère de la Santé. Pour justifier son choix, ce dernier évoque un "effort important dans le contexte des finances publiques que l'on connaît". Cette campagne tarifaire "s'inscrit dans le cadre du redressement des comptes publics", qui prévoit une économie de 577 millions d'euros en 2014 dans les hôpitaux, a rappelé le ministère.

Le CICE pour les cliniques

A noter: les cliniques bénéficient du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), ce qui n'est pas le cas des établissements publics. Cela leur permet une exonération de charges à hauteur de 140 millions. Pour compenser, l'Etat a choisi de baisser les tarifs cliniques. 

Possible action étudiante

Anticipant cette décision, certaines cliniques représentées par la  fédération de l'hospitalisation privée ont choisi de ne pas accueillir les étudiants infirmiers en stage à partir de samedi 1er février. En tout 7.000 étudiants seraient concernés selon le ministère qui précise que 90% d'entre eux ont déjà trouvé une solution. Cependant, la fédération des étudiants en soins infirmiers (Fnesi), reçue jeudi par Marisol Touraine, la ministre de la santé, doit décider samedi d'éventuelles actions à venir.

Pour aller plus loin: les hôpitaux privés tirent la sonnette d'alarme et entrent en résistance