Ascometal en redressement judiciaire, Montebourg parle de repreneurs potentiels

Par latribune.fr  |   |  277  mots
Leader des aciers spéciaux pour l'automobile et l'industrie, le groupe est plombé par une dette de 360 millions d'euros. (Photo : Reuters)
Les négociations entre l'actionnaire principal du groupe et les banques ont échoué après plusieurs semaines. Le groupe sidérurgique français a encore sept semaines de trésorerie.

Le groupe sidérurgique Ascometal, qui emploie 1.900 salariés, a été placé vendredi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine), avec une période d'observation de six mois.

Ascométal compte trois grosses usines en France: Dunkerque (Nord), Hagondange (Moselle) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Le groupe a aussi des sites à Custines (Meurthe-et-Moselle), Le Marais (Loire) et Le Cheylas (Isère).

L'entreprise, qui s'était déclarée mardi en état de cessation de paiements, a été reconnue en dépôt de bilan depuis le 25 février par le tribunal. Celui-ci souligne dans sa décision qu'Ascométal dispose de sept semaines de trésorerie.

360 millions d'euros de dette

Le sort du leader des aciers spéciaux pour l'automobile et l'industrie, plombé par une dette de 360 millions d'euros, était depuis plusieurs semaines suspendu à de dures négociations entre son actionnaire, le fonds américain Apollo, et les banques Morgan Stanley et Bank of America, qui n'ont pas abouti.

Pendant cette période destinée à trouver un repreneur ou un accord sur la dette permettant à l'entreprise de continuer son activité, Ascometal sera piloté par un administrateur.

Repreneurs potentiels

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a rapidement réagi à l'annonce, faisant part de "plusieurs marques d'intérêts" présentant "une réelle ambition industrielle" pour une reprise du groupe sidérurgique français.

Le ministre a également "condamné" le "désaccord financier" entre l'actionnaire, le fonds d'investissement américain Apollo, et ses créanciers, les banques Morgan Stanley et Bank of America, qui "a conduit à la mise en redressement judiciaire d'un fleuron de la sidérurgie française", a-t-il affirmé dans un communiqué