C'était sur le quai de la gare de Laon, dans l'Aisne, le 24 avril 2012. François Hollande, alors candidat socialiste à l'élection présidentielle, expliquait aux journalistes présents qu'il privilégierait le train plutôt que l'avion s'il était élu à la tête du pays.
"Souci de proximité et d'économie"
Il s'agissait pour lui d'afficher sa volonté de rompre avec l'image de "président des riches" collée à son prédécesseur, Nicolas Sarkozy. François Hollande expliquait alors vouloir privilégier le train "par souci de proximité et d'économie".
Une fois au pouvoir, le président a rapidement pris ses distances d'avec sa promesse de candidat. Si, tout juste installé rue du Faubourg Saint-Honoré, il a médiatisé le 23 mai 2012 son déplacement à Bruxelles en Thalys, le président a par la suite privilégié l'avion, même dans l'Hexagone.
Utilisation du train "marginale"
Dans son rapport sur le budget de l'Elysée, publié en juillet 2013, la Cour des comptes expliquait ainsi que l'utilisation du train est restée "marginale" au cours de la première année de mandat de François Hollande. La Cour des comptes indique ainsi à François Hollande :
Le coût total des déplacements en France s'est élevé à 0,75 millions d'euros. Vous vous êtes déplacé 14 fois en avion, 21 fois en voiture pour des courts trajets et une fois en TGV (TGV spécial inaugural Louvre-Lens) le 4 décembre 2012. L'utilisation du TGV, largement médiatisée, est donc restée marginale pour les déplacements sur le territoire.
Commentaires moqueurs
Ensuite, à plusieurs reprises, les déplacements du chef de l'Etat ont été visés par des commentaires moqueurs ou acerbes, par exemple lorsque François Hollande et Nicolas Sarkozy avaient fait "avion à part" en se rendant à la cérémonie d'obsèques de Nelson Mandela
Paris-Tulle à 9.200 euros
Dernière polémique en date : le coût du déplacement de François Hollande pour aller voter à Tulle, en Corrèze, lors du premier tour des élections municipales. Un voyage estimé à 9.200 euros par l'Elysée, cité par Le Parisien, et qui suscite railleries et indignation sur Twitter.
Certains utilisateurs du réseau social ont notamment regretté que François Hollande n'ait pas fait de procuration pour voter, afin d'en "faire la pub dans les médias". Le problème ne se reposera cependant pas lors du second tour, dimanche 29 mars. Et pour cause, Bernard Combes, maire socialiste de Tulles et conseiller de François Hollande, a été élu dès le premier tour dans l'ancien fief du président de la République.