Les Français veulent relancer l'économie mais pas à leurs dépens

Par latribune.fr  |   |  303  mots
Les Français veulent une réduction des dépenses publiques, mais ils ne sont pas prêts à faire des concessions sur le salaire minimum, la CSG et la TVA pour relancer l'économie. (Photo : Reuters)
Les Français pensent qu'une réduction des dépenses publiques est nécessaire. Mais ils ne sont pas forcément prêts à faire de cadeaux pour relancer l'économie.

Malgré les signes d'amélioration de la situation économique ces derniers mois, les Français ne versent pas dans l'optimisme. A peine moins des deux tiers d'entre eux (73%), se disent plutôt moins confiants dans l'avenir économique du pays, selon le baromètre de l'économie BVA pour Axys Consultants publié jeudi. C'est un point de plus qu'un mois auparavant. Seulement 24% des personnes interrogées se disent au contraire plutôt confiantes (-2 points par rapport au précédent sondage).

Réduire les dépenses plutôt qu'augmenter les impôts

Parmi les mesures les plus efficaces pour stimuler la croissance, une forte réduction des dépenses publiques arrive en tête pour 76% des personnes interrogées, contre 23% qui la jugent pas efficace.

Pas moins de 90% des personnes interrogées privilégient même cette solution à une hausse des impôts pour réduire le déficit public.

Pas forcément prêts à faire des cadeaux

Les personnes interrogées jugent en revanche qu'une réduction de la taxation du capital ne serait pas une bonne solution pour relancer les investissements (59%).

Supprimer les cotisations familiales que paient les entreprises en compensant ce manque à gagner par une hausse de la TVA ou de la CSG est par ailleurs rejeté par 69% des sondés.

Et 74% d'entre eux considèrent que ne plus augmenter le Smic pour limiter les freins à l'embauche n'est pas une solution.

Exigences sociales

Enfin, 50% des personnes interrogées jugent que lors du rachat de grandes entreprises françaises, le gouvernement doit absolument intervenir pour s'assurer que les conditions sociales et fiscales du rachat soient les meilleures possibles.

Mais 47% d'entre eux estiment aussi que le gouvernement ne doit pas intervenir car cela relève du secteur privé et le gouvernement ne doit pas décourager les initiatives des entreprises privées.