Simplification territoriale : l'Association des départements de France dénonce "la brutalité de la méthode"

Par latribune.fr  |   |  260  mots
Selon Claudy Lebreton, qui est aussi président du conseil général des Côtes d'Armor, le Premier ministre a eu "pleinement raison" de prévoir un débat "long et difficile" sur sa proposition "de réduire de moitié le nombre de régions dans l'Hexagone"
Le président de l'ADF, Claudy Lebreton (PS), s'est déclaré mardi "abasourdi" après la proposition de Manuel Valls de supprimer d'ici à 2021 les conseils départementaux, nouvelle appellation des conseils généraux.

Supprimer les départements? Autant dire que l'annonce du Premier ministre ce mardi dans son discours de politique générale prononcé à l'Assemblée n'a pas plu au président de l'Assemblée des départements de France (ADF). Celui-ci n'y va d'ailleurs pas par quatre chemins pour le faire savoir.

"Aucun échange préalable"

Ainsi, dans un communiqué, Claudy Lebreton "dénonce vivement la brutalité de la méthode employée par le gouvernement puisqu'aucun échange préalable n'a eu lieu avec l'ADF avant cette annonce". 

Selon Claudy Lebreton, qui est aussi président du conseil général des Côtes d'Armor, le Premier ministre a eu "pleinement raison" de prévoir un débat "long et difficile" sur sa proposition "de réduire de moitié le nombre de régions dans l'Hexagone" (au nombre de 22, sans compter les quatre d'outre-mer) et "d'engager le débat sur l'avenir des conseils départementaux", dont il "propose" la "suppression à l'horizon 2021".

Démontrer la pertinence de l'existence des départements

Il a souligné que les départements de France "mettront tout en œuvre dans les jours qui viennent pour démontrer la pertinence de leur existence pour nos concitoyens", et "prouveront que leur disparition n'engendrera pour la dépense publique aucune économie substantielle".

Il indique enfin que "dans les prochaines heures", il réunira "un bureau extraordinaire de l'ADF". Claudy Lebreton demande aussi à être reçu, "avec une délégation pluraliste, dans les meilleurs délais par le Premier ministre afin d'obtenir des explications". "Cette exigence est légitime", affirme-t-il.