Pacte de responsabilité : 190.000 emplois seront créés, assure le gouvernement

Par latribune.fr  |   |  273  mots
François Rebsamen estime que, depuis leur mise en place en 1993, les exonérations de cotisations avaient permis de créer ou de sauvegarder "entre 400.000 et 800.000 emplois".
Contre les baisses de charges accordées aux entreprises dans le cadre du Pacte de responsabilité, le gouvernement attend des entreprises qu'elles créent des emplois. Ce mardi il avance même un chiffre: 190.000 postes.

A lui seul, le Pacte de responsabilité doit permettre de créer 190.000 emplois. Du moins, c'est ce qu'escompte le gouvernement, selon le ministre du Travail. François Rebsamen était auditionné ce mardi au Sénat. Il a détaillé certains aspects de ce Pacte qui prévoit un allègement des cotisations sociales pour les entreprises. 

Des créations hors CICE

Il précise que ces 190.000 emplois créés s'ajouteraient aux 300.000 emplois créés d'ici 2017 grâce aux 20 milliards d'euros prévus dans le cadre du Crédit d'Impôt Compétitivité Emploi (CICE). A condition, bien sûr, que les entreprises jouent le jeu. 

10 milliards d'allègements de cotisations patronales

L'exécutif a opté pour 10 milliards d'euros d'exonérations de charges patronales comme l'a annoncé Manuel Valls début avril. Un coup de pouce pour les entreprises qui doit concerner "jusqu'à 93% des salariés" soit "plus de 10 millions de salariés", a indiqué François Rebsamen. La majeure partie de ces allègements concernent les salariés recevant une rémunération inférieur à 1,35 smic. 

Pour justifier la mesure, le successeur de Michel Sapin a affirmé que "400.000 à 800.000" emplois ont été créés depuis vingt ans grâce à des exonérations de cotisations. 

Des scénarios à 300.000 emplois créés

Fin février, le Haut conseil pour le financement de la protection sociale envisageait plusieurs scénarios pour ce Pacte dont le détail n'était pas encore connu. Il indiquait par exemple qu'en concentrant l'allègement des charges patronales sur les bas salaires, il serait possible de créer jusqu'à 300.000 emplois en cinq ans. L'exécutif semble donc s'être montré moins gourmand.