Plus de 14.000 emplois créés en France grâce aux investissements étrangers en 2013

Par latribune.fr  |   |  402  mots
La France reste la première destination européenne pour les implantations industrielles mais celles-ci ne créent que modérément d'emplois. (Photo : Reuters)
La France se place deuxième en Europe derrière le Royaume-Uni en matière d'emplois créés grâce à des investissements internationaux. Europe et États-Unis sont les principales terres d'origine des investisseurs.

La France reste la troisième terre d'accueil des investissements internationaux en Europe, avec 514 nouvelles implantations ou extensions de sites d'entreprises étrangères, selon le baromètre EY (ex-Ernst&Young) publié mardi. .

L'Hexagone a creusé son écart avec le Royaume-Uni et l'Allemagne qui était passée devant la France en 2010. Ces pays ont enregistré respectivement 799 et 701 implantations ou extensions (soit 15% et +12% de plus). 

Deuxième pour les création d'emploi

En France, les projets représentent néanmoins 14.122 emplois, en hausse de 34% par rapport à 2012, ce qui place la France en deuxième position sur ce point, derrière le Royaume-Uni (27.953, -8%).

Les trois pays se partagent la moitié des investissements internationaux réalisés dans les 42 pays d'Europe pris en considération par l'étude et comprenant la Turquie et la Russie.

Le faible attrait des BRIC, une "alerte orange-rouge"

Les entreprises européennes ont représenté 57% de ces projets d'implantations ou d'extensions en France, soit 290, les entreprises américaines 25%, soit 127, et le bloc Brésil, Russie, Inde et Chine 4%.

"L'inquiétude se porte sur la performance décevante de la France vis-à-vis des investisseurs des grands pays émergents: 19 projets en provenance des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), contre 107 en Allemagne et 87 au Royaume-Uni", constate Marc Lhermitte associé chez EY, interrogé par l'AFP. Cette faible performance place néanmoins la France en 3e place devant les Pays-Bas et la Belgique (11 projets chacun).

"Pour moi, c'est là l'alerte orange-rouge de notre baromètre. C'est le segment qui produit de la croissance car il s'agit de primo-implantations. Un tiers des mille premières entreprises mondiales sont originaires de ces zones et de nouvelles sources de projets vont dériver de ces jeunes groupes."

Cible de choix pour les implantations industrielles 

La France reste toutefois la première destination européenne pour les implantations industrielles, avec 166 projets contre 127 en 2012, mais elle est devancée par sept pays européens pour la création d'emplois associée à ces implantations (4.806).

Un tiers des investisseurs estime que l'attractivité de la France s'améliorera dans les cinq prochaines années. Au rang des critiques, les investisseurs citent le niveau élevé de la fiscalité (43%), le coût du travail (34%) et l'environnement juridique des affaires (32).

"Ces investisseurs sont très prudents non pas sur la montée en charge mais potentiellement sur le coût d'un retrait, les difficultés de négociations qui l'accompagneraient", commente Marc Lhermitte.