Affaire Tapie : Guéant dénonce un "scandale d'Etat", l'Elysée réplique

Par latribune.fr  |   |  310  mots
La justice cherche à savoir si Claude Guéant a favorisé Bernard Tapie lors de l'arbitrage avec le Crédit lyonnais sur la revente d'Adidas en 2008.(Photo : Reuters) (Crédits : <small>Reuters</small>)
L'ancien secrétaire de l'Élysée estime "complètement irrégulière" la transmissions d'archives de Nicolas Sarkozy aux juges par la présidence de la République. Il est sorti mercredi de garde à vue dans le cadre de l'affaire Tapie.

Entendu cette semaine dans l'enquête sur l'arbitrage controversé dont a bénéficié Bernard Tapie en 2008 dans l'affaire Adidas, Claude Guéant a dénoncé dimanche "un scandale d'État" visant à nuire à Nicolas Sarkozy lors de l'émission Le Grand Rendez-vous Europe 1Le Monde - I>Télé.

"instrumentalisation de la justice pour dénigrer Nicolas Sarkozy"

L'ancien secrétaire général de l'Elysée et ancien ministre de l'Intérieur s'est notamment dressé contre la transmission aux juges par la présidence de la République d'archives de l'ancien président, qu'il juge "complètement irrégulière"

"Nous savons qu'il y a au sein de l'Etat, une utilisation de l'Etat, une structure, une organisation qui est faite à coups de violations de secrets de l'instruction et de l'enquête et à coups d'instrumentalisation de la justice pour dénigrer Nicolas Sarkozy, pour le détruire, et avec lui ses principaux collaborateurs."

L'Elysée dit avoir agi dans le "strict respect de la loi"

La présidence de la République a répondu que "dans le cadre de l'instruction suivie par le juge Tournaire et sur la demande expresse de ce dernier, elle lui a communiqué les seuls éléments d'information requis qui se trouvaient disponibles dans les services de l'Elysée", précisant avoir agi ainsi dans le "strict respect de la loi"

Sorti de garde à vue mercredi, Claude Guéant doit être convoqué ultérieurement par les juges, mais "ne fait l'objet à cette heure d'aucune poursuite et il n'y a absolument pas d'éléments qui justifieraient une quelconque mise en cause", avait alors expliqué son avocat.

La justice cherche à savoir s'il a favorisé, lorsqu'il était le plus proche collaborateur de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, l'arbitrage qui a soldé en 2008 le litige de Bernard Tapie avec le Crédit lyonnais sur la revente d'Adidas.