"Sarkozy n'incarne pas une politique propre et éthique" (Moscovici)

Par latribune.fr  |   |  271  mots
"S'ils avaient voulu respecter les plafonds, ils auraient pu, personne n'est obligé de faire des fausses factures", a estimé le député PS. (Photo : Reuters)
Pour Pierre Moscovici, l'ancien président français "ne pouvait pas être inconscient" qu'il menait en 2012 une campagne "très coûteuse" qui crevait les plafonds de dépenses.

"Les Français ont besoin d'une politique propre, éthique, qui se rénove, Nicolas Sarkozy n'incarne pas cela."

Le député PS Pierre Moscovici, ancien directeur de campagne de François Hollande, a estimé dimanche sur Radio J que l'attitude de Nicolas Sarkozy vis-à-vis de ses dépassements de frais de campagne le décrédibilise totalement au niveau politique :

 "Il y a un paradoxe à voir un ancien président de la République (...) éventuellement reconquérir un parti pour éviter que ses rivaux s'affirment ou pour traiter je ne sais quel problème lié au financement de sa campagne présidentielle."

"Personne n'est obligé de faire de fausses factures"

Selon Pierre Moscovici, l'ancien président français "ne pouvait pas être inconscient" qu'il menait en 2012 une campagne "très coûteuse" qui crevait les plafonds de dépenses.

"S'ils avaient voulu respecter les plafonds, ils auraient pu, personne n'est obligé de faire des fausses factures", a-t-il ajouté alors que l'UMP est accusé par la société Bygmalion, chargée de l'organisation de meeting pendant la campagne présidentielle, de "fausses facturations" et de "chantage économique". Une affaire qui a déjà entraîné la démission de Jean-François Copé à la tête du parti.

"Moi, plusieurs fois par semaine, je faisais le point avec le directeur administratif de la campagne, un préfet, les responsables de l'association de financement", a précisé celui qui fut le trésorier de la campagne de Lionel Jospin en 1995.

"Quand nous allions trop vite, ils me disaient il faut ralentir", a-t-il relaté, assurant qu'en 2012, François Hollande "naturellement était informé des choses".