Henri Proglio, patron d'EDF, dément les accusations de trafic d'influence

Par latribune.fr  |   |  319  mots
D'après le PDG d'EDF, son épouse tenait une comptabilité "un peu artistique" et "n'avait déclaré aucun revenu pour 2011", suite à quoi le fisc "a rétabli des revenus chiffrés à 181.122 euros". (Photo : Reuters)
La justice mène une enquête pour trafic d'influence sur des fonds reçus par Rachida Khalil, épouse du patron d'EDF. Dans un entretien au Monde, celui-ci dément ces accusations.

La riposte. Le PDG d'EDF Henri Proglio, objet d'une enquête préliminaire pour "trafic d'influence", a indiqué lundi dans un entretien au Monde avoir remboursé 60.000 euros versés à son épouse par une association soutenue par EDF, tout en assurant n'avoir jamais fait pression pour que l'entreprise ou ses fournisseurs financent ses spectacles.

"J'apprends l'ouverture d'une enquête par la presse. Concernant EDF, je n'ai à aucun moment fait pression, ni sur l'entreprise, ni sur aucun fournisseur ou prestataire, pour faire financer les spectacles de ma femme", la comédienne et humoriste Rachida Khalil, a expliqué le patron d'EDF.

Comptabilité "un peu artistique"

Selon lui, son épouse tenait une comptabilité "un peu artistique" et "n'avait déclaré aucun revenu pour 2011", suite à quoi le fisc "a rétabli des revenus chiffrés à 181.122 euros" au cours d'un contrôle fiscal ayant abouti à un redressement. "Mais il porte sur des sommes sans rapport avec les chiffres évoqués", se défend Henri Proglio dans cet entretien mis en ligne lundi soir par le journal.

"C'est dix fois moins que les 1,8 million d'euros qui ont été cités" par Le Point, a-t-il fait valoir, ajoutant que "quant aux "100.000 euros en liquide" qu'elle aurait touchés, c'est farfelu."

Aucun financement par EDF

Henri Proglio a par ailleurs assuré qu'EDF n'avait financé aucun spectacle de sa femme, mais qu'après coup, il avait découvert qu'Electra, une association financièrement soutenue par EDF, "avait versé 60.000 euros pour un de ses spectacles en septembre 2012". "Mais dès que j'ai vu cela, j'ai pris mon chéquier et remboursé rubis sur l'ongle", a-t-il déclaré au Monde.

La justice mène une enquête pour trafic d'influence sur des fonds reçus par Rachida Khalil, qui auraient été versés par des prestataires ou la fondation de l'entreprise, avait révélé dimanche Le Point, une information qui a été confirmée à l'AFP et Reuters de source judiciaire.