Deuxième mise en examen pour Nicolas Sarkozy

Par latribune.fr  |   |  286  mots
La justice cherche à déterminer si Nicolas Sarkozy, via Thierry Herzog, a cherché à obtenir des informations couvertes par le secret dans une décision attendue de la Cour de cassation dans l'affaire Bettencourt. En échange aurait été promise à Gilbert Azibert une intervention pour lui obtenir un poste de prestige à Monaco.
L'ancien chef de l'Etat a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi pour "corruption active", trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel, a annoncé le parquet national financier.

Suite à sa garde à vue d'une quinzaine d'heures, Nicolas Sarkozy a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi pour "recel, violation du secret professionnel, corruption active et trafic d'influence actif", a annoncé le parquet national financier.

Un précédent: l'affaire Bettencourt

Auparavant, l'ancien président avait déjà été mis en examen dans l'affaire Bettencourt. Mais il avait bénéficié d'un non-lieu dans ce dossier.

La justice cherche à déterminer si Nicolas Sarkozy, via son avocat Thierry Herzog, a cherché à obtenir des informations couvertes par le secret dans une décision attendue de la Cour de cassation dans l'affaire Bettencourt. En échange aurait été promise à Gilbert Azibert (alors Premier avocat général près la Cour de cassation) une intervention pour lui obtenir un poste de prestige à Monaco.

L'avocat historique de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, et le haut magistrat,  Patrick Sassoust, l'avaient précédé dans le bureau des juges avec un autre avocat général qui leur avaient signifié leur mise en examen dans ce dossier.

Trois mises en examen

Un communiqué du parquet national financier transmis à l'AFP indique:

"A l'issue de leur garde à vue, MM. Nicolas Sarkozy, Gilbert Azibert et Thierry Herzog ont été présentés aux deux magistrats instructeurs chargés de l'information ouverte contre X le 26 février 2014 des chefs de trafic d'influence et de violation du secret de l'instruction". "Conformément aux réquisitions du parquet, ils ont été mis en examen"

  Le document précise:

"Gérard Azibert, des chefs de recel de violation du secret professionnel, trafic d'influence passif et corruption passive; Thierry Herzog, des chefs de violation du secret professionnel, recel de violation du secret professionnel, corruption active, et trafic d'influence actif"