Le rendement de la dette française à son plus bas historique

Par latribune.fr  |   |  258  mots
En toile de fond, les taux sont également maintenus à la baisse par des politiques monétaires accommodantes, notamment de la part de la Banque centrale européenne (BCE), souligne Frédérik Ducrozet, de Credit Agricole CIB. (Photo : Reuters)
L'aversion au risque et les politiques monétaires accomodantes favorisent la dette française à dix ans qui a atteint jeudi le taux de rendement le plus bas de son histoire. La tendance est européenne.

Le rendement de la dette de la France à 10 ans a enregistré un nouveau record historique à la baisse jeudi, les investisseurs plébiscitant la dette française en période d'aversion pour le risque. Le taux est descendu à 1,578% en séance sur le marché secondaire où s'échange la dette déjà émise, battant son dernier record en séance de 1,604% le 10 juillet. La veille, il a terminé à 1,615%.

Valeur refuge

Il y a "une aversion pour le risque global qui fait jouer à plein les valeurs refuges", explique Frédérik Ducrozet, économiste chez Crédit Agricole CIB, notamment en raison du durcissement des sanctions des États-Unis et de l'Union européenne à l'égard de la Russie pour son rôle dans la crise en Ukraine.

Les marchés des actions se replient en Europe, ce qui favorise par ailleurs habituellement le marché obligataire.

Tendance européenne

L'Allemagne, dont la dette est également considérée comme une valeur sûre, voyait son taux d'emprunt à 10 ans s'établir à 1,167% à 12h52 (10h52 GMT), contre 1,191% à la clôture la veille sur le marché secondaire. Le taux d'emprunt le plus bas historique de l'Allemagne était de 1,127%, le 29 juin 2012.

De leur côté, l'Italie et de l'Espagne bénéficiaient également de ce mouvement. Le taux d'emprunt à 10 ans de l'Italie s'établissait à 2,794%, contre 2,820% la veille à la clôture, celui de l'Espagne à 2,640% contre 2,663%.

En toile de fond, les taux sont également maintenus à la baisse par des politiques monétaires accommodantes, notamment de la part de la Banque centrale européenne (BCE), poursuit Frédérik Ducrozet.