La Poste : une augmentation des tarifs prévue chaque année jusqu'en 2018

Par latribune.fr  |   |  361  mots
L'Arcep a décidé d'instaurer un "plafond annuel", qui permet à l'entreprise d'utiliser dès le 1er janvier 2015 jusqu'à 50% de l'enveloppe globale prévue sur l'ensemble des quatre ans. (Photo : Reuters)
La Poste avait demandé au régulateur des télécoms de pouvoir appliquer dès 2015 une hausse annuelle équivalente à l'inflation majorée de 3,5%, contre seulement 1% jusqu'ici. La hausse risque d'être significative au 1er janvier 2015 pour compenser les difficultés financières de l'entreprise.

Quatre années de hausse. La Poste a reçu vendredi le feu vert de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) pour augmenter ses tarifs de 5,2% en moyenne par an et ce jusqu'en 2018. Cette hausse pourrait même être encore plus forte le 1er janvier prochain, compte tenu des difficultés de l'entreprise.

Une augmentation nettement supérieure à l'inflation

Cet encadrement des tarifs postaux, opéré à la demande de La Poste, porte sur une période de quatre ans, de 2015 à 2018. Il se base sur une augmentation annuelle moyenne des tarifs de 3,5 points au-dessus de l'inflation (pour laquelle l'Arcep a retenu un taux moyen de +1,7% sur la période), "soit une évolution nominale de 5,2%" au total, détaille l'autorité.

Les tarifs postaux risquent de grimper au 1er janvier 2015

La Poste avait également demandé qu'en raison de ses difficultés financières, elle puisse "consommer une partie significative de sa marge de manœuvre tarifaire en début de période d'encadrement", c'est-à-dire de pouvoir pratiquer dès janvier 2015 une augmentation supérieure à celle prévue pour une seule année.

L'Arcep a décidé d'instaurer un "plafond annuel", qui permet à l'entreprise d'utiliser dès le 1er janvier 2015 jusqu'à 50% de l'enveloppe globale prévue sur l'ensemble des quatre ans. La Poste n'a toutefois pas encore communiqué quels tarifs seraient concernés par cette hausse des prix.

Les ménages devraient être épargnés 

Dans sa décision, l'Arcep indique néanmoins l'intention de La Poste "d'augmenter sur la période l'écart tarifaire entre la Lettre prioritaire et la Lettre verte". L'organisme de régulation des télécoms estime toutefois que cette augmentation "ne devrait pas peser significativement sur le budget [des ménages]". Ces derniers "consacrent en moyenne 46 euros par an et par ménage aux services postaux" et se sont désormais tournés d'avantage vers la Lettre verte, plus économique mais qui met plus de temps à être acheminée que la Lettre prioritaire.

Pour rappel, le timbre de la Lettre verte avait connu une augmentation de son prix de trois centimes, passant au 1er janvier 2014 de 0,58€ à 0,61€, tandis que le timbre prioritaire passait de 0,63€ à 0,66€.