Prix à la consommation : les pauvres bien plus touchés que les riches

Par latribune.fr  |   |  207  mots
La proportion des dépenses n'est pas la même selon le revenu explique l'Insee. Ainsi les 10% des ménages les plus pauvres ont proportionnellement dépensé deux fois plus pour le logement (loyers, charges, eau, énergie) que les 10% les plus aisés.
Les 10% des ménages les plus modestes ont subi une hausse des prix à la consommation de 29,2% de 1998 à 2013, tandis que les 10% les plus riches ont connu une hausse de 24,4%. Le poids des dépenses consacrées au loyer explique cet écart.

Les prix à la consommation ont augmenté de 27,2 % pour l'ensemble des ménages sur le territoire métropolitain de 1998 à 2013. Mais tous n'ont pas ressenti l'inflation de la même façon, explique l'Insee (Institut national de la statistique et des études), dans une étude mise à jour jeudi 11 septembre.

Ainsi les 10% des ménages les plus modestes ont subi une hausse des prix à la consommation de 29,2%, deux points de plus que l'inflation d'ensemble. À contrario les 10% les plus aisés ont connu une hausse des prix de 24,8%, soit 4,4% de moins que les plus modestes. Un écart qui a grandi chaque année entre 1998 et 2013, selon l'Insee.

Les ménages modestes dépensent plus pour le logement

La proportion des dépenses n'est pas la même selon le revenu, explique l'Insee pour justifier cet écart. Ainsi les ménages les plus pauvres ont proportionnellement dépensé deux fois plus pour le logement (loyers, charges, eau, énergie) que les ménages aisés. Idem, pour les dépenses qui concernent les boissons alcoolisées et le tabac.

En outre "ils ont été davantage touchés par les fortes hausses des prix dans ces deux secteurs".

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