Le FN proclame son entrée au Sénat

Par latribune.fr  |   |  615  mots
Quelque 87.000 grands électeurs sont appelés à voter aux élections sénatoriales.
David Rachline dans le Var et Stéphane Ravier dans les Bouches-du-Rhône seraient élus selon le Front national. Les premiers résultats des élections sénatoriale ce dimanche indiquent par ailleurs un recul - prévu - de la gauche.

"C'est une Bérézina". C'est ainsi qu'un sénateur a qualifié les résultats partiels des élections sénatoriales tombés ce 28 septembre à la mi-journée. Grande gagnante des élections municipales de mars, la droite devrait en toute logique retrouver la majorité au sein de la Chambre haute lors de ce scrutin qui concerne la moitié des 348 sièges. L'essentiel des 87.000 grands électeurs appelés à voter sont en effet des conseillers municipaux.

Le Front national annonce son entrée, pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, au Sénat avec deux élus, David Rachline dans le Var et Stéphane Ravier dans les Bouches-du-Rhône.

"C'est une grande victoire pour le FN, une victoire absolument historique, c'est la première fois que nous rentrons au Sénat et de belle manière, avec deux sénateurs qui rentrent", s'est félicitée Marine Le Pen.

Plusieurs élus à droite dès le premier tour

Dans le fief de François Hollande, la Corrèze, le PS perdrait un au moins des deux sièges qu'il détenait, selon deux sources concordantes évoquées par l'AFP.

En Corse du Sud, jusqu'à présent détenue par le radical de gauche Nicolas Alfonsi qui ne se représentait pas, l'UMP Jean-Jacques Panunzi, président du Conseil général, a été élu avec 86,4% des voix. Dans le Territoire de Belfort l'UMP Cédric Perrin qui a été élu. L'ancien ministre de François Mitterrand Jean-Pierre Chevénement, ne s'y représentait pas non plus.

Le PS a également perdu ses deux sièges en Haute-Saône, dont l'un était détenu par le vice-président de la commission des lois qui se représentait, Jean-Pierre Michel. Les deux sièges ont été remportés par les UMP Michel Raison et Alain Joyandet. Dans la Mayenne, Elisabeth Doineau (UDI) qui a été élue au premier tour avec 65% des voix, succédant au centriste Jean Arthuis.

Par ailleurs, dans la Vienne, l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, candidat à la présidence du Sénat, a été réélu avec 59,6 % des voix. Son collègue UMP Alain Fouché est également élu. L'ancien ministre du budget François Baroin s'est lui fait élire dans l'Aube, dont il est député depuis 2012. Il devra démissionner de l'Assemblée nationale.

Les sièges des Ardennes, de Wallis et Futuna et du Cher restent détenus par l'UMP. Dans l'Indre, un siège sur les deux remis en jeu a été conservé par Louis Pinton (UMP). Le deuxième siège sera pourvu au deuxième tour. EnMayenne, c'est Elisabeth Doineau (UDI) qui prend la place de Jean Arthuis, qui avait démissionné suite à son élection au Parlement européen. L'UDI conserve aussi le siège du Cantal, suite à la réélection de Pierre Jarlier.

La gauche conserve l'Ariège

En revanche, Dans l'Ariège, le candidat socialiste Alain Duran conserve un siège pour la gauche. Il succède à Jean-Pierre Bel, le président sortant du Sénat qui a décidé de se retirer de la vie politique. Alain Duran a obtenu 61,64% des voix des grands électeurs, devançant nettement le candidat UMP, Jean-Marc Salvaing, (11,47%), arrivé en deuxième position, et les cinq autres prétendants.

Les résultats à la mi-journée portent sur le premier tour dans les départements qui n'élisent qu'un ou deux sénateurs et où le vote se déroule au scrutin majoritaire. Dans les 23 départements les plus peuplés, comprenant au moins trois sénateurs, le scrutin, qui se déroule à la représentation proportionnelle, a commencé à 09h00 et sera clos à 15h00.

(article créé le 28/09/2014 à 14:00,  dernière mise à jour à 17:47)