Elections sénatoriales, mode d'emploi

La moitié des 348 sénateurs va être renouvelée ce dimanche 28 septembre. Il seront élus par un collège de 87.534 grands électeurs, représentant essentiellement les communes. Le Sénat est assuré de repasser à droite.
Jean-Christophe Chanut
La Haute assemblée va retomber dimanche 28 septembre dans le giron de la droite

Dimanche 28 septembre se tiennent les élections sénatoriales. Le suspens est quasi absent : la haute assemblée va basculer à droite après avoir connu une majorité de gauche depuis 2011. Un fait inédit sous la Vème République qui ne se reproduira donc pas cette année. En effet, les élections municipales de 2014 sont passée par là. On s'en souvient, elles ont été largement emportées par la droite, notamment l'UMP. Etant donné la composition du corps électoral des « grands électeurs » appelés à élire les sénateurs. Il est impossible pour le PS et ses alliés de garder sa (courte et incertaine) majorité au Palais du Luxembourg. Explications du scrutin.

178 des 348 sénateurs  sont concernés

Les élections du dimanche 28 septembre concernent 178 des 348 sénateurs. En effet, depuis la réforme de 2003, le Sénat est renouvelable par moitié tous les trois ans pour tenir compte de de la réduction de neuf à six ans de la durée du mandat sénatorial.
Ce sont les  les 178 sénateurs de la « série 2 » qui sont appelés à être renouveler, c'est-à-dire : les 58 départements métropolitains dont l'ordre minéralogique va de l'Ain (01) à l'Indre (36) et du Bas-Rhin (67) au territoire de Belfort (90), à l'exception des départements d'Île-de-France, mais aussi un département d'outre-mer (Guyane) ; 4 collectivités d'outre-mer (Saint-Barthélemy, îles Wallis et Futuna, Saint-Martin, Polynésie Française)  et six sénateurs représentant les Français établis hors de France.

Davantage de proportionnelle

Parmi les 178 sièges à pourvoir, 119 sont à élire à la représentation proportionnelle et 59 au scrutin majoritaire. En effet, depuis la réforme de 2013, l'élection à la proportionnelle s'applique à davantage de départements. Ce type de scrutin est désormais applicable dans les départements qui élisent trois sénateurs au lieu de quatre auparavant. Cette extension du scrutin proportionnel devait avoir pour conséquence de permettre davantage de diversité au Sénat... Même le Front National espère avoir son premier sénateur, le maire du 7e secteur de Marseille, Stéphane Ravier.
Une autre changement majeur est intervenu pour mieux représenter les grandes agglomérations au sein du Sénat. Dans les communes de plus de 30.000 habitants, les conseillers municipaux désignent maintenant un délégué supplémentaire (appelé à faire partie des grands électeurs élisant les sénateurs) par tranche de 800 habitants, contre 1000 auparavant. Mais ce n'est pas non plus le grand chambardement, juste un léger rééquilibrage tenant compte de l'évolution démographique. Ainsi, jusqu'ici les communes de plus de 100.000 habitants disposaient de 7,34% des sièges du collège électoral réservé aux communes élisant les sénateurs ; avec la réforme ce taux passe à 8,58%... Le Sénat continue donc d'être l'assemblée des territoires essentiellement ruraux.

87.534 grands électeurs, essentiellement issus des communes

Alors qui sont les "grands électeurs" qui vont élire les Sénateurs ? Ils sont très exactement 87.534, dont 95% sont constitués par les délégués des conseils municipaux... C'est pour cette raison que la droite est certaine de l'emporter. Et c'est pour la même raison que la gauche avait gagné en 2011, car elle détenait alors la majorité des communes. Les autres grands électeurs étant les députés, les conseillers régionaux, les conseillers généraux, les élus non municipaux ultramarins... et les sénateurs. En effet, c'est une autre nouveauté de la loi de 2013, les sénateurs ont désormais le droit de voter pour leurs pairs. Auparavant, seuls les sénateurs disposant par ailleurs d'un mandat de conseiller municipal, général ou régional pouvait le faire à ce titre. Désormais, pour rétablir l'égalité, tous les sénateurs peuvent voter.

Bataille UMP pour le "plateau"

Une fois le nouveau Sénat formé, il restera à élire son nouveau président. Ce sera fait le 1er octobre et la bataille pour le « plateau » devrait normalement opposer deux sénateurs UMP, l'ancien président du Sénat, Gérard Larcher et l'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin. Une « primaire » - à laquelle participera une autre candidat « outsider », Philippe Marini, président de la commissions des Finances - les départagera le 30 septembre.

Jean-Christophe Chanut
Commentaires 15
à écrit le 29/09/2014 à 19:47
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Article très mal rédigé. Touffu et regorgeant de fautes. Pas digne de la Tribune.

à écrit le 28/09/2014 à 17:46
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La gauche perd sa majorité (RTL) - Un siège pour le FN (RTL) - Raffarin retrouve un siège (RTL)

le 28/09/2014 à 19:55
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2, pour le FN

à écrit le 28/09/2014 à 13:10
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Le grand concours est ouvert pour la plus luxueuse maison de retraite de France Assemble qui n a aucun pouvoir sauf de discuter et de ralentir les lois Et pour ralentir ils sont champions !!!

à écrit le 28/09/2014 à 10:24
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Actuellement beaucoup de députés socialistes aimeraient la suppression du sénat. Curieux: lorsqu'ils avaient à majorité dans ce sénat, ils étaient absolument contre.....

à écrit le 28/09/2014 à 9:49
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nous avons plus de sénateurs , qu'en Allemagne, plus que les US qui ont + de 300 M d'habitants! c'est quoi ce cirque? on paye des gens à ne rien faire , des castes privilégiées qui se goinfrent .

à écrit le 28/09/2014 à 9:48
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Il est écrit un délégué supplémentaire par tranche de 800 habitants pour les communes de plus de 30 000 habitants . Qui donc les nommes le maire dans le secret de son cabinet ou en toute transparence en conseil municipal . Dans ce dernier cas aucun ...

à écrit le 26/09/2014 à 10:55
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je ne sais si il faut supprimer le Sénat, la plupart des grandes démocraties ont également 2 chambres.La question est plus sur le nombre de députés et de sénateurs et a-t-on toujours besoin du Conseil économique et Social? Une assemblée nationale ...

à écrit le 26/09/2014 à 10:01
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Pour la suppression du Sénat également. Il nous faudra en revanche une Assemblée, composée de juristes, chargée de vérifier la conformité des Lois votées à l'Assemblée avec notre constitution (les députés sont prêts à voter n'importe quoi pour des ra...

à écrit le 26/09/2014 à 6:28
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Le senat est devenu aussi couteux qu'inutile . Nous n'avons plus les moyens d'entretenir 348 senateurs !! Leurs privileges sont indecents et incompatibles avec une veritable democrate ( indemnites , retraites , avantages en nature , ... ) . Organison...

le 26/09/2014 à 11:48
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pouvez vous publier leur age, leur salaire, prime, frais, et droit à la retraite, EN CLAIR

à écrit le 25/09/2014 à 20:17
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Supprimons ce gâchis financier qu'est le Sénat. Bizarre, il n'y a pas de réforme dans ce domaine .

à écrit le 25/09/2014 à 18:59
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Et si on faisait un référendum pour demander au Français s'ils veulent encore du Sénat? En leur expliquant bien ce que cela nous coûte et les économies qu'on ferait si on le supprimait...

le 25/09/2014 à 23:34
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Pourquoi ne pas faire un référendum via Internet ? Comme une pétition !! Si plus de cinq millions de personnes répondent nous pourrions déposer officiellement la demande au gouvernement. Je suis certains que tous les journalistes nous aideront object...

à écrit le 25/09/2014 à 18:09
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Les postes sont chère pour la plus luxueuse maison de retraite de France Vestige du passe Aucune utilité sauf gâter les gâteux

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