Logement, transports : ces dépenses qui creusent l'écart entre riches et pauvres

Par Jean-Yves Paillé  |   |  215  mots
En 1979, les 20 % des ménages les plus modestes dédiaient 35 % de leur budget à l'alimentation, les 20 % les plus aisés 18 %, soit une différence de 17 points. En 2011, l'écart se réduit à 4 points.
Les ménages les plus pauvres dépensent un peu plus de 20% de leurs revenus pour se loger, soit 8,3% de plus que la part des plus aisés, d'après la dernière enquête "Budget de famille" de l'Insee. Même si les disparités s'atténuent au fil des ans, l'Insee précise: "Les écarts restent encore importants entre les ménages les plus aisés et les plus modestes"

En cinq ans, les ménages les plus pauvres (20% de la population) ont vu leur part de dépenses dédiée au logement passer de 24,8% à 20,6%. Selon la nouvelle enquête  "Budget de famille" de l'Insee datée de 2011 et publiée lundi 29 septembre, "les disparités selon le niveau de vie s'atténuent au fil des ans en métropole". Mais l'Institut de statistiques nuance : "Les écarts restent encore importants entre les ménages les plus aisés et les plus modestes".

Ainsi, les ménages les plus riches (20% de la population) consacrent 12,9% de leur budget pour se loger. L'explication est simple: 60 % sont propriétaires parmi les plus pauvres contre 21 % pour les plus aisés.

Des écarts de dépenses importants en culture et transports

Autre poste de dépenses plus lourd pour les plus pauvres: l'alimentation, qui représente 18,2 % de leur budget, contre 14,2% pour les plus aisés.

A contrario, ces derniers dépensent des parts plus importantes dans les transports (18,3% contre 13,9% pour les plus modestes). En 2006, ces dépenses montaient à 16,5% pour les plus riches, contre 11% pour les plus pauvres. Idem pour la culture (11,8% contre 7,9%, 14,5% contre 8% en 2006).

>> À lire aussi : Les postes de dépenses des ménages les plus aisés en 2011.