Les grandes entreprises françaises sont plus taxées que les PME

Par latribune.fr  |   |  396  mots
En 2012, la différence de pression fiscale et sociale entre petites et grandes entreprises atteignait 35%, à l'avantage de ces dernières.
En 2014, les entreprises de plus de 1.500 salariés ou réalisant plus de 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires ont supporté 27% de prélèvements obligatoires de plus que les PME et ETI françaises.

La situation a changé par rapport à 2013... mais les chefs d'entreprise ne s'en aperçoivent pas. Les grandes entreprises ont supporté 27% de prélèvements obligatoires de plus que les PME et ETI françaises en 2014, selon une étude publiée jeudi 2 octobre par le cabinet de conseil Lowendalmasaï et l'institut CSA.

Les grandes entreprises taxés à 11,6% contre 9,1% pour les PME

Ainsi en 2014, les grandes entreprises sont taxées à 11,6% contre 9,1% pour les PME (au moins 20 millions de chiffre d'affaires ou plus de 50 salariés) et 9,9% pour les ETI (plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires ou plus 250 salariés).

À titre de comparaison, les grandes entreprises étaient taxées en 2013 à 10,7%, les ETI à 11,3% et les PME à 12,3%. Cet indice TTC (total taxes et cotisations) prend en compte l'ensemble des taxes et cotisations auxquelles les entreprises françaises sont assujetties rapportées à leur chiffre d'affaires.

"La tendance a fini par s'inverser depuis 2012 (année de la première publication de l'indice TTC) ce qui s'explique en partie par les retouches opérées par les différents gouvernements depuis 2010 visant à accentuer la pression fiscale exercées sur les grandes entreprises", souligne le communiqué de Lowendalmasaï.

Une différence peu perçue par les dirigeants

En 2012, la différence de pression fiscale et sociale entre petites et grandes entreprises atteignait 35%, à l'avantage de ces dernières.

Pourtant, la perception des dirigeants reste la même: près de huit sur dix estiment que les PME sont davantage taxées que les entreprises.

"On peut penser que les PME n'ont pas perçu de changement dans la mesure où le rattrapage s'est fait au travers d'un alourdissement des charges sur les grandes entreprises", note François Mary, directeur des opérations France de Lowendalmasaï.

Le CICE plébiscité

Concernant les mesures de réduction des coûts, les entreprises plébiscitent en priorité (91%) les dispositifs de crédit d'impôts tels que le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE). Près d'une entreprise sur deux utilise le CICE pour investir dans des équipements contre 31% qui envisagent de procéder à des créations de postes via le CICE.

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L'enquête de perception été réalisée du 5 au 12 septembre auprès de 120 directeurs administratifs et financiers et dirigeants d'entreprises de 50 salariés ou plus.