Une bouffée d'air en 2015 pour les exportations françaises

Par latribune.fr  |   |  324  mots
Cette étude, réalisée tous les deux ans, cite également comme facteurs le recul de l'euro, qui devrait compter pour 11 milliards dans cette somme, et des "aides (un peu) plus efficaces".
Jusqu'à 30 milliard d'euros: c'est le montant des exportations supplémentaires que les entreprises françaises pourraient capter en 2015, grâce à un environnement plus favorable, et si lesdites entreprises savent saisir les opportunités, indique l'enquête Euler Hermes réalisée auprès de 826 entreprises exportatrices.

Les auteurs du baromètre Euler Hermes, rendu public lundi, sont formels :

"D'après les estimations de croissance dans les pays partenaires, la demande supplémentaire adressée à la France devrait connaître une nouvelle hausse, passant de 15 milliards d'euros en 2014 à 30 milliards en 2015"

"Des aides un peu plus efficaces"

Cette étude, réalisée tous les deux ans, cite également comme facteurs le recul de l'euro, qui devrait compter pour 11 milliards dans cette somme, et des "aides (un peu) plus efficaces". Ces dernières, telles le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), si elles "sont souvent peu ciblées sur l'export (...) bénéficient, par ricochet, aussi aux exportateurs", notamment par une baisse du coût des services, souligne l'économiste en chef d'Euler Hermes, Ludovic Subran.

Se tourner vers l'international

Quant à l'état d'esprit des dirigeants d'entreprises, il dénote une volonté affichée d'augmenter leur chiffre d'affaires à l'exportation en 2015. C'est le cas de 83% des exportateurs, avec des intentions fermes pour 49%, et probables pour 34%, selon l'enquête réalisée auprès de 826 entreprises exportatrices, principalement des petites et moyennes entreprises et des entreprises de taille intermédiaire, interrogées entre mai et juillet.

Interrogées sur les pays visés en 2015, les entreprises citent pour les quatre premières places des pays hors d'Europe: dans l'ordre, le Brésil, l'Algérie, l'Inde, la Chine. "Elles veulent aller plus loin, elles sentent bien que cela ne va pas se passer en Europe", commente Ludovic Subran. Mais, dans la réalité, le podium reste depuis des années obstinément le même: Allemagne, Belgique, Espagne.

Un déficit en baisse

Euler Hermes prévoit un déficit des échanges de biens de la France avec le reste du monde de 49 milliards d'euros en 2015, après 60 milliards cette année. Le gouvernement vise lui officiellement un déficit de 53 milliards d'euros en 2014, contre un peu plus de 60 milliards en 2013.