Patrick Balkany mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale

Par latribune.fr  |   |  283  mots
Selon Le Monde.fr, les juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Patricia Simon disposent de documents précis relatifs à la responsabilité de Patrick balkany dans l'organisation d'un système d'évasion fiscale.
Le député-maire UMP de Levallois-Perret et proche de Nicolas Sarkozy, a été mis en examen mardi pour blanchiment de fraude fiscale, corruption et blanchiment de corruption, a-t-on appris de source judiciaire.

Entendu mardi 21 octobre par des juges, Patrick Balkany a été mis en examen le même jour pour blanchiment de fraude fiscale, corruption et blanchiment de corruption, selon une source judicaire.

Balkany contestera la régularité de la procédure

L'élu,  député-maire UMP de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), a indiqué à l'issue de sa mise en examen au pôle financier qu'il n'avait rien à se reprocher et qu'il contesterait la régularité de la procédure.

"Quand on a rien à se reprocher, on se sent bien. Maintenant qu'ils fassent leur enquête. Le seul problème, c'est que je n'ai pas de sociétés et que je n'ai pas de compte à Singapour", a-t-il dit aux journalistes.

Possible organisation d'un système d'évasion fiscale

Selon Le Monde.fr, les juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Patricia Simon disposent de documents précis relatifs à sa responsabilité dans l'organisation d'un système d'évasion fiscale. Trois notes de Tracfin, cellule française de lutte contre le blanchiment, évoquent un "schéma sophistiqué de fraude" et détaillent le train de vie du parlementaire ainsi qu'un écheveau de sociétés écrans et comptes offshore, précise le quotidien.

Le témoignage d'un industriel belge aurait permis aux juges de découvrir l'origine des fonds alimentant les divers comptes attribués au couple Balkany et provenant d'un rôle d'intermédiaire dans des contrats d'uranium en Afrique, ajoute-t-il. Patrick Balkany aurait ainsi touché une commission de cinq millions de dollars, versée sur un compte à Singapour.

L'enquête pour blanchiment de fraude fiscale visant Patrick Balkany avait été élargie en septembre dernier à des faits de corruption présumée, a-t-on appris mardi de source judiciaire.