PIB : la France fait mieux que prévu au troisième trimestre

Par latribune.fr (avec Reuters)  |   |  399  mots
La production totale de biens et services a progressé de 0,5%.
Selon les premiers chiffres publiés vendredi par l'Insee, la France a enregistré une croissance de son produit intérieur brut (PIB) de 0,3% au troisième semestre, alors que les prévisions l'attendaient autour de 0,2%.

Il y a du mieux. Selon les premiers résultats publiés vendredi 14 novembre par l'Insee, la croissance du PIB enregistrée par la France au troisième trimestre s'établit à 0,3%, grâce à la demande intérieure qui a été portée par les dépenses des ménages et, surtout, celles des administrations publiques. C'est la plus forte hausse enregistrée depuis le printemps 2013, dépassant les attentes des analystes. Les 25 économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une croissance de 0,2% pour cette période.

Quant au deuxième trimestre, selon les chiffres revus par l'Insee, il s'est soldé par une contraction de 0,1% du produit intérieur brut, annoncé précédemment en stagnation.

Des chiffres en ligne avec les dernières prévisions du gouvernement, souligne Sapin

Dans un communiqué, le ministre des Finances, Michel Sapin, a souligné que l'acquis de croissance pour 2014, à savoir le niveau de l'ensemble de l'année si la croissance du dernier trimestre était nulle, se situe à +0,4%, ce qui crédibilise les dernières prévisions du gouvernement. Celui-ci avait en effet revu en septembre à 0,4% son scénario pour l'économie française en 2014, contre 1,0% auparavant.

"Au-delà des à-coups d'un trimestre à l'autre, l'activité a légèrement repris mais reste trop faible pour assurer les créations d'emploi nécessaires à notre pays", a-t-il indiqué, avant d'ajouter: "La priorité du gouvernement, c'est d'oeuvrer à plus de croissance et plus d'emploi, de manière durable, en France et en Europe."

Les dépenses de consommation des ménages en hausse de 0,2%

La contribution de la demande intérieure finale à la croissance du trimestre a été positive de 0,2 point et celle de la variation des stocks de 0,3 point. Mais le commerce extérieur y a contribué négativement à hauteur de 0,2 point, du fait d'une progression des importations plus forte que des exportations.

Les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 0,2% et celle des administrations publiques ont bondi de 0,8%, notamment pour les médicaments et les services de santé, indique l'Insee.

La production totale de biens et services a progressé de 0,5%.

Contraction de l'investissement

En revanche, l'investissement s'est contracté de 0,6%, un recul dû essentiellement aux administrations publiques (-1,2%) et aux ménages (-1,7%), sur fond de déprime, pour ces derniers, des achats immobiliers.

L'investissement des seules entreprises a reculé encore de 0,1% après avoir déjà perdu 0,6% au premier trimestre et 0,5% au second.