La ville de Limoges prête à faire de son nom une marque protégée

Par latribune.fr  |   |  380  mots
La porcelaine de Limoges est connue dans le monde entier.
Des démarches de reconnaissance de la marque ont été engagées au niveau national comme européen. Elles visent à protéger la réputation de la ville non seulement pour sa porcelaine, mais aussi pour trois autres catégories de produits.

Elle est connue dans le monde entier pour sa porcelaine. Et la ville de Limoges a enfin décidé de protéger sa réputation. Le conseil municipal a adopté mercredi 19 novembre une délibération visant à faire de "Limoges" une marque protégée en France et en Europe, afin d'éviter que des objets qui n'ont pas été fabriqués sur place puissent porter cette mention.

Encore six mois pour la validation de la marque au niveau national

Des démarches de reconnaissance de la marque, soutenues par la Chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Vienne, ont ainsi été engagées auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) comme de l'Office de l'harmonisation dans le marché intérieur (OHMI), agence de l'Union Européenne.

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"Il faut désormais compter un délai d'environ six mois pour la validation par l'INPI", précise-t-on à la mairie.

La ville souhaite d'ailleurs conserver un droit de regard sur son image non pas seulement pour la porcelaine. D'après la délibération, la marque "Limoges" sera déposée dans quatre catégories: joaillerie, bijouterie, monnaies, médailles et autre objets d'art en métaux précieux ; affiches, albums, livres, etc. ; porcelaine et vaisselle ; et publicité ou expositions à buts commerciaux.

La mairie craignait que le nom ne soit déposé par un promoteur privé

"Cette démarche me semble un point positif, et un outil supplémentaire dans l'arsenal pour protéger notre nom. On l'a vu à Saint-Tropez par exemple pour endiguer l'usage abusif du nom de la ville sur des espadrilles", se réjouit le président de l'Union nationale des fabricants de porcelaine (UFPL), Alain Mouly, qui dit porter "de longue date la demande de protection" des produits en porcelaine et indique avoir également demandé une Indication géographique protégée (IGP).

L'objectif est entre autres "d'éviter que, comme cela a pu se voir à Laguiole, le nom ne soit déposé par un promoteur privé", explique a précisé Bernard Vareille, conseiller d'opposition socialiste qui a voté la délibération.

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