Le Parlement adopte définitivement le projet de budget de la Sécu pour 2015

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  355  mots
Lors d'un vote à main levée, les députés socialistes et radicaux de gauche se sont prononcés pour, l'UMP, l'UDI et le Front de gauche contre, tandis que les écologistes se sont abstenus. (Crédits : Reuters)
Les députés ont adopté définitivement lundi le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2015, entérinant la mise sous conditions de ressources des allocations familiales. Ce budget vise à réduire de deux milliards d'euros le déficit de la Sécu l'an prochain, principalement grâce à des économies sur les médicaments et les actes jugés inutiles.

Ultime vote à l'Assemblée nationale. Le Parlement a donc adopté définitivement le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2015 lundi 1er décembre. Lors d'un vote à main levée, les députés socialistes et radicaux de gauche se sont prononcés pour, l'UMP, l'UDI et le Front de gauche contre, tandis que les écologistes se sont abstenus.

Réduire le déficit de 2 milliards

La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a défendu un "texte de progrès et de transformation", saluant en particulier "la mobilisation du groupe socialiste" pour faire passer la modulation des allocations familiales, une mesure "d'efficacité et de justice" selon elle.  Pour rappel, ce budget vise à réduire de deux milliards d'euros le déficit de la Sécu l'an prochain, principalement grâce à des économies sur les médicaments et les actes jugés inutiles.

Des réserves

L'UMP mais aussi le Front de gauche ont lancé une ultime charge contre cette réforme via des amendements de suppression de la modulation, qui ont été rejetés. Dans la majorité, les écologistes et radicaux de gauche ont aussi dit leurs réserves, les premiers pointant "la fin d'un consensus national", les seconds appelant à "veiller à ne pas confondre politique familiale et politique sociale".  

Globalement à gauche, ce budget de la Sécurité sociale est vu comme "une nouvelle étape dans le rétablissement des comptes sociaux" par les radicaux de gauche, mais il "reste trop marqué par les choix du pacte de responsabilité" en faveur des entreprises aux yeux des écologistes et "incarne la droitisation d'une politique" pour le Front de gauche.

Une saisine du Conseil Constitutionnel

Pour l'UMP, qui annonce d'ailleurs une saisine du Conseil Constitutionnel, le texte "ne contient aucune avancée significative" selon les centristes, et se résume à "de la tuyauterie, quelques coups de rabot et des augmentations de taxes".


Dans une déclaration, le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert a salué le vote de ce budget, "premier des textes financiers de fin d'année, (qui) permettra de mettre en œuvre une partie du plan d'économie de 21 milliards d'euros pour 2015".