Services à domicile : "La politique sociale ne prend pas en compte l'emploi"

Par latribune.fr  |   |  336  mots
L'emploi à domicile qui concerne "3,6 millions particuliers et 1,6 millions salariés" a subi "une augmentation globale de 12% du coût de l'emploi depuis que les allègements de charge pour les personnes employant à domicile ont été supprimés", selon la présidente de la Fepem.
À l'occasion des premiers États généraux de l'emploi à domicile, ce lundi, Marie-Béatrice Levaux, présidente de la Fédération des particuliers employeurs de France demande au gouvernement un allègement des charges renforcé pour encourager un secteur vecteur d'emploi et lutter contre le travail au noir.

"Nous disons stop à la complexité, stop au fait qu'on segmente aujourd'hui à travers une politique sociale qui ne prend pas en compte la politique de l'emploi. Plus personne n'y comprend plus rien entre les enfants de moins 6 ans et de plus 6 ans, les personnes âgées dépendantes et celles qui ne le sont pas tout à fait [...] qui impliquent des aides fiscales différentes pour les employeurs à domicile. On est tous employeurs, on a le même coût de l'emploi: l'allègement de charge doit être universel."

Ainsi, Marie-Béatrice Levaux, présidente de la Fédération des Particuliers Employeurs de France (Fepem), explique, dans une interview publiée sur le site de L'Opinion, vouloir "faire contrepoids" à l'occasion de ces premiers États-généraux de l'emploi à domicile. Lesquels se tiendront lundi 8 décembre à partir de 14 heures au Conseil économique, social et environnemental (CESE), au palais d'Iéna (Paris 16e).

Travail au noir

L'emploi à domicile qui concerne "3,6 millions particuliers et 1,6 millions salariés" a subi "une augmentation globale de 12% du coût de l'emploi depuis que les allègements de charge pour les personnes employant à domicile ont été supprimés. En outre, d'après la présidente, "20 millions heures déclarées ont été perdues l'année dernière", au profit du travail du travail au noir.

Elle déplore ainsi :

"Dans notre secteur on ne licencie pas. On crée un autre dispositif qui échappe à l'État et s'appelle 'travail illégal'."

"On peut créer de l'emploi"

Pour Marie-Béatrice Levaux, qui sera confrontée au ministre du travail François Rebsamen entre autres, c'est la première fois "que nous portons politiquement notre secteur  devant les politique publiques. Cette société civile peut s'organiser pour faire contrepoids".

Et de renchérir: "Le secteur recrute et intègre les populations les plus éloignées de l'emploi. Nous venons dire aux politiques publiques qu'on peut s'organiser créer de l'emploi."

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