Deux personnes surendettées sur trois vivent seules

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  322  mots
Parmi les dossiers jugés recevables, près de neuf cas sur dix (86,6%) contenaient des crédits à la consommation.
Les personnes seules -célibataires, veuves ou divorcées- sont restées majoritaires dans les dossiers de surendettement jugés recevables en 2013, au même niveau qu'en 2012, révèle une étude de la Banque de France.

Près de deux tiers (64,4%) des dossiers de surendettement jugés recevables en 2013 concernaient des personnes vivant seules et la majorité des ménages en difficulté (51,4%) n'ont pas de personne à charge, révèle une étude publiée lundi par la Banque de France.

L'an passé, 223.012 dossiers ont été déposés auprès des commissions de surendettement et 195.126 d'entre eux ont été jugés recevables. Qu'elles soient célibataires, veuves ou divorcées, les personnes seules sont restées majoritaires dans ces derniers dossiers, au même niveau qu'en 2012.

Les personnes au chômage de plus en plus représentées

"Les classes d'âge des 35 à 44 ans et, dans une moindre mesure, des 45 à 54 ans, sont les plus représentées (respectivement 27,3% et 26,1%)", précise en outre l'étude. La portion des surendettés salariés a reculé entre 2012 et 2013, pour passer de 38,8% à 37,7% alors que, dans le même temps, la part des personnes au chômage grimpait de 1,8 point pour atteindre 28,7%.

Les foyers surendettés restaient majoritairement locataires en 2013 (77,8%). Leur part a toutefois continué à diminuer, affichant un repli de 0,5 point par rapport à 2012 et de 0,8 point par rapport à 2011, pour retrouver un niveau proche de celui de 2004 (78,2%). La part des propriétaires a en revanche de nouveau augmenté.

L'endettement immobilier en hausse

Parmi les dossiers jugés recevables, près de neuf cas sur dix (86,6%) contenaient des crédits à la consommation. L'étude note aussi une augmentation de la part des dossiers comportant un endettement immobilier, que ce soit dû à l'acquisition d'un bien ou à la réalisation de travaux (10,8% contre 9,8% en 2012 et 8,7% en 2011). "Cette évolution est à mettre en relation avec la progression observée de la part des propriétaires et des propriétaires accédants dans les situations de surendettement déclarées recevables par les commissions", précisent les auteurs de l'étude.

Le montant moyen des dettes pour l'immobilier s'établissait à 103.151 euros, et à 22.195 euros pour les crédits à la consommations.