Montebourg : "C'est un magnifique concept la gauche caviar, car elle existe"

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  274  mots
Arnaud Montebourg a également décrit le quotidien des Français devant subir de nombreux "monopoles archaïques de l'histoire" ou "oligopoles".
Lors d'un concours d'éloquence des avocats du barreau de Paris jeudi soir, l'ex-ministre de l'Economie s'est prononcé sur les sujets "Bercy pour ce moment", "gauche caviar et charisme de l'esturgeon", distillant, sous couvert de métaphores, ses critiques sur le gouvernement.

Accueilli dans la salle de la Mutualité, jeudi 11 décembre, comble, avec musique, applaudissements et les mots de "Arnaud président", l'ex ministre de l'économie sorti du gouvernement fin août, a profité de la conférence Berryer pour distiller, sous couvert de métaphores, ses critiques ou remarques sur le gouvernement.

Arnaud Montebourg, qui fut huit ans avocat, s'en est d'abord pris à l'Ena, dont sont issus notamment son successeur à Bercy Emmanuel Macron et François Hollande, d'"école de savants, de sachants, de sectaires", ou encore d'"école de l'arrogance", par opposition au barreau, "école de l'humilité". Puis, répondant au premier sujet - "Faut-il dire Bercy pour ce moment ?", en référence au livre de Valérie Trierweiler, il a assuré vouloir faire "l'éloge de la loi Macron", mais en louant surtout ses intentions.

"Monopoles archaïques de l'histoire"

Commentant le deuxième sujet - "Peut-on régner sur la gauche caviar avec le charisme d'un esturgeon?"-, le ministre lance "c'est un magnifique concept, la gauche caviar, ce n'est pas rien, parce qu'elle existe !"

Devant les 12 avocats secrétaires de la conférence du stage vêtus de marinière, allusion au "made in France" qu'il avait défendu, Arnaud Montebourg a également décrit le quotidien des Français devant subir de nombreux "monopoles archaïques de l'histoire" ou "oligopoles" des professions réglementées, allant des frais bancaires aux frais d'autoroutes, en passant par les prothèses dentaires ou les prescriptions de lunettes par les ophtalmologues. Il a également affirmé que "la loi Macron a(vait) raison de remettre en question la postulation" chez les avocats.