Le Parlement adopte définitivement la nouvelle carte de France à 13 régions

Par latribune.fr avec AFP  |   |  272  mots
Si elle n'est pas "parfaite", cette carte "a sa cohérence", s'est félicité le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Un ultime vote de l'Assemblée a entériné la carte de France à 13 régions, malgré la colère des UMP alsaciens contre la fusion de leur région avec Champagne-Ardenne et Lorraine.

Elle entrera en vigueur début 2016. La réforme, voulue par François Hollande dans le but de redessiner la France pour plusieurs décennies avec des régions de "taille européenne" a définitivement été adoptée par le Parlement mercredi 17 décembre.

Dans un ultime vote, les députés ont adopté le texte par 95 voix pour, 56 contre et 11 abstentions. Le Front de gauche, les radicaux de gauche, les écologistes, l'UMP et l'UDI ont majoritairement voté contre "des regroupements forcés", alors que les socialistes ont voté pour.

Une carte "cohérente"

Après six mois de débats et trois lectures dans chaque chambre, c'est donc la vision du groupe socialiste à l'Assemblée qui s'est imposée là où le gouvernement avait proposé 14 régions et où le Sénat en voulait 15, au lieu des 22 actuelles.

Si elle n'est pas "parfaite", cette carte "a sa cohérence", s'est félicité le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui y voit "un message d'espoir pour ceux qui croient en la nécessité des réformes".

Des fusions contestées, d'autres applaudies

La nouvelle carte fusionne l'Alsace avec la Lorraine et Champagne-Ardenne, le Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie, et Midi-Pyrénées avec Languedoc-Roussillon, trois fusions contestées, surtout la première.

Les autres regroupements ont été moins polémiques (Poitou-Charentes avec Limousin et Aquitaine, Bourgogne et Franche-Comté, Rhône-Alpes avec Auvergne), voire enthousiastes (les deux Normandie).

Cette réforme suscite toujours une vive opposition en Alsace: à quatre reprises depuis la mi-octobre, des manifestations ont rassemblé plusieurs milliers de personnes, inquiètes pour la préservation de leur identité régionale.