Satisfaits, les urgentistes lèvent leur préavis de grève

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  352  mots
Lundi, les urgentistes avaient entamé une grève illimitée à l'appel de l'Amuf pour contester leurs conditions de travail et demander une semaine plafonnée à 48 heures.
L'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) a annoncé mardi la levée le jour même de son préavis de grève, démarré lundi, saluant l'"accord historique" obtenu du gouvernement sur leur temps de travail.

"Nous avons décidé de lever le préavis de grève à partir d'aujourd'hui. Même si on n'a pas tout obtenu, il nous semble que la reconnaissance du plancher de 39 heures et le déclenchement des heures supplémentaires à partir de ce plancher est un accord historique. Nous n'avons pas eu de progrès social depuis quatorze ans."

Ainsi, Patrick Pelloux, le président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), a annoncé officiellement qu'il n'y aura pas de grève aux urgences durant les fêtes.

Les urgentistes n'ont pas obtenu totalement gain de cause

Lundi 22 décembre, les urgentistes avaient entamé une grève illimitée à l'appel de l'Amuf pour contester leurs conditions de travail et demander une semaine plafonnée à 48 heures, comme l'impose la législation européenne, la rémunération des heures supplémentaires au-delà de 39 heures, ainsi que l'harmonisation des rémunérations pour les gardes. Les médecins universitaires sont par exemple payés 200 euros de plus par garde que les praticiens hospitaliers et les libéraux ont obtenu la défiscalisation d'une partie ou de l'intégralité de leur revenus pour la permanence des soins.

Satisfaits de l'accord soumis par la ministre de la Santé Marisol Touraine, ils n'ont en revanche pas obtenu gain de cause sur le dernier point.

"La reconnaissance des 39 heures est déjà considérable"

Mais Patrick Pelloux a dit comprendre "que ce n'était pas le moment", dans le contexte budgétaire actuel, l'harmonisation des rémunérations pour tous les praticiens "coûterait trop cher". "La reconnaissance des 39 heures est déjà considérable (...) cet accord permet de clarifier le temps de travail de tous les urgentistes".

Selon Patrick Pelloux, le protocole d'accord obtenu à l'issue de la grève entrera en vigueur dès le 1er janvier. "Mais nous ne perturberons pas l'organisation des services", a-t-il assuré, ajoutant que les modalités d'application seraient discutées pour que "progressivement, d'ici au 1er juillet", le protocole soit "appliqué partout".

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