DIRECT- Charlie Hebdo : Renforcement militaire en Ile-de-France

Par latribune.fr (avec AFP et Reuters)  |   |  3330  mots
Les militaires, qui vont s'ajouter aux effectifs de police déjà déployés, seront 1.100 au total dès samedi et 1.350 dimanche à Paris et sa région.
Cette réunion se déroule dans le même format que les quatre précédentes organisées depuis mercredi, avec autour du président

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Samedi 10 janvier

Hollande convie dimanche à l'Elysée l'ensemble du gouvernement

François Hollande a convié successivement à l'Elysée dimanche matin l'ensemble du gouvernement à 12H00, puis les anciens chefs de l'Etat et Premiers ministres à 13H00, avant la grande manifestation en hommage aux victimes des attentats, a annoncé la présidence. Seuls manqueront à l'appel les ex-présidents Valérie Giscard d'Estaing et Jacques Chirac. Nicolas Sarkozy et l'ensemble des anciens chefs de gouvernement ont en revanche tous répondu positivement à l'invitation, a-t-on précisé de même source.

19h : Manifestations de solidarité avec la France à travers le monde

De Londres à Berlin en passant par Washington et Montréal, des rassemblements s'organisent pendant tout le week-end et principalement dimanche, en solidarité avec la France endeuillée par des attaques terroristes. Ces manifestations feront écho à l'énorme "marche républicaine", d'une ampleur inédite, attendue dimanche à Paris et à laquelle doivent participer des chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier.

Des centaines de milliers de manifestants dimanche à Paris

Plusieurs centaines de milliers de personnes sont attendues dimanche à Paris pour manifester en hommage aux victimes des attaques terroristes à Paris, a annoncé samedi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. "Les chiffres prévisionnels avancés par la préfecture de police sont de plusieurs centaines de milliers de manifestants attendus", a affirmé le ministre.

18h : plus de 5.500 policiers et militaires dimanche à Paris

Plus de 5.500 policiers et militaires seront mobilisés dimanche à Paris et son agglomération, dont 2.200 pour assurer la sécurité de la manifestation historique en hommage aux victimes des récentes attaques terroristes, a annoncé samedi le ministre de l'Intérieur. "Face à cette situation exceptionnelle, des mesures tout aussi exceptionnelles seront prises pour assurer la sécurité de la manifestation et le respect de l'ordre public", a déclaré Bernard Cazeneuve, évoquant notamment des "tireurs d'élite" sur les toits des immeubles bordant l'itinéraire de la manifestation.

17h : Hayat Boumeddiene aurait quitté la France

La compagne du preneur d'otages d'une supérette casher à Paris aurait quitté la France le 2 janvier et aurait rejoint la Syrie via la Turquie le 8 janvier dernier, selon une source proche du dossier citée par l'agence Reuters. Le 2 janvier, une femme correspondant à son signalement a pris un vol Madrid-Istanbul. Elle avait un billet d'avion pour un vol retour le 9 janvier mais elle n'a jamais pris ce vol, a précisé cette source. Les autorités turques ont signalé le passage de cette femme le 8 janvier à la frontière avec la Syrie, selon la même source.

14h : 500 militaires de plus en région parisienne

Quelque 500 militaires de plus vont être déployés à Paris et dans la région parisienne dans le cadre du plan de protection antiterroriste Vigipirate, a annoncé samedi l'armée française, à la veille d'une manifestation monstre dans la capitale organisée après l'attentat contre Charlie Hebdo.

"Ce renfort de 500 militaires" en région parisienne "va se faire en deux vagues", a expliqué le porte-parole de l'état-major des armées, le colonel Gilles Jaron. Les militaires, qui vont s'ajouter aux effectifs de police déjà déployés, seront 1.100 au total dès samedi et 1.350 dimanche à Paris et sa région.

Sur l'ensemble du territoire national, 1.900 militaires seront alors engagés, a-t-il précisé.

11h : le plan Vigipirate maintenu en l'état

Le plan Vigipirate est maintenu à son niveau actuel, notamment à son niveau le plus élevé en Ile-de-France, et sera « conforté au cours des prochaines semaines », a déclaré samedi le ministre de l'Intérieur, au lendemain de la mort de trois jihadistes tués par la police. « Nous sommes, compte tenu du contexte, exposés à des risques, il est donc important que le plan Vigipirate, qui a été rehaussé dans la région Ile-de-France et qui fait l'objet de mesures particulières sur le reste du pays soit conforté au cours des prochaines semaines », a expliqué Bernard Cazeneuve, à l'issue d'une réunion de crise à l'Elysée qui a duré plus de deux heures.

10h : Hayat Boumeddiene, la femme la plus recherchée de France

Agée de 26 ans, la compagne d'Amedy Coulibaly, un des trois jihadistes abattus vendredi, est soupçonnée d'avoir été sa complice de Coulibaly dans l'assassinat d'une policière jeudi à Montrouge, à la périphérie sud de Paris. La police la soupçonne d'être également impliquée dans la prise d'otages menée par Coulibaly dans le supermarché juif de l'est de Paris, au cours de laquelle quatre personnes ont été tuées.

Hayat Boumeddiene est très religieuse et porte le voile intégral, ce qui l'a contrainte à renoncer à un emploi de caissière, détaille samedi le quotidien Le Parisien. Elle avait accompagné Coulibaly quand ce dernier était allé voir Djamel Beghal, figure de l'islam radical, en 2010, à Murat dans le sud de la France, où ce dernier était en résidence surveillée.

Née d'un père livreur, membre d'une fratrie de 7 enfants, sa mère est décédée en 1994. Son père peinant à continuer à travailler tout en gérant les petits derniers, elle a été placée par l'aide sociale à l'enfance comme d'autres de ses frères et soeurs. Elle a épousé Coulibaly religieusement, et non civilement, en 2009.

8h30 : Nouvelle réunion de crise à l'Elysée

Une nouvelle réunion de crise a débuté samedi peu après 8h30 autour de François Hollande à l'Elysée, au lendemain du dénouement de la double prise d'otages à Paris et en Seine-et-Marne et à la veille de la grande marche républicaine en hommage aux victimes.

Elle doit permettre de revenir sur les opérations des derniers jours, de faire un point sur les mesures de sécurité et les événements à venir, en particulier la marche de dimanche à Paris, a indiqué l'entourage du président.

Le Premier ministre, Manuel Valls, a assuré vendredi soir que des "moyens de sécurité massifs" seraient mis en place pour cette "marche républicaine" organisée à Paris et à laquelle participeront de nombreux dirigeants étrangers, quatre jours après le sanglant attentat contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo. Mais Manuel Valls a reconnu "des failles" dans le renseignement, en raison du nombre des victimes

Vendredi 9 janvier

18h30: Manuel Valls s'exprimera au JT de TF1

18h20: François Hollande doit s'exprimer

Le président de la République interviendra avant 20h à la télévision.

18h00 : Cinq morts dans l'épicerie casher

D'après l'AFP, quatre otages auraient été tués dans l'assaut visant à neutraliser Amedy Coulibaly qui a également été tué. Il y aurait également quatre blessés "en urgence absolue".

Le doute subsiste sur l'identité d'un des corps retrouvés. Les policiers soupçonnent un complice d'Amedy Coulibaly.

17h30 : Les Frères Kouachi ignoraient la présence d'un homme

L'homme qu'on croyait otage est en réalité resté caché toute l'après-midi dans l'imprimerie où étaient retranchés les frères Kouachi. Il a pu sortir indemne à l'issue de l'assaut du GIGN.

17h15: fin de l'assaut

Les Frères Kouachi ont été tués. L'otage a été libéré et est indemne.

17h00: "De fortes déflagrations"

Des tirs sont entendus et des fumigènes sont visibles sur les lieux du siège où sont retranchés les deux suspects.

11h55: "les négociateurs au travail"

Pierre-Henri Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur, cité par Le Parisien, affirme sur RTL:

"Les négociateurs sont au travail. Dire qu'ils sont en train de dialoguer serait un raccourci qu'il ne faut pas faire en ce moment. Il n'est, non plus, nullement question d'assaut à ce moment même".

11h01: les quatre blessés graves de Charlie Hebdo hors danger

La vie des quatre personnes qui ont été grièvement blessées lors de l'attaque contre Charlie Hebdo "n'est plus en danger" devant une centaine de préfets réunis place Beauvau, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Ils sont toutefois encore "en situation d'urgence". Les sept autres blessés, plus légèrement atteints, sont sortis de l'hôpital.

10h55: "quasi-certitude"  que les deux individus dans l'imprimerie sont les frères Kouachi

Selon une communication du ministère, la police a la "quasi-certitude" que les deux individus retranchés dans l'imprimerie sont bien les frères Kouachi, principaux suspects de la tuerie de Charlie Hebdo, rapporte LeMonde.fr.

Un "plan blanc" (mobilisation du personnel hospitalier en cas de risque d'afflux de victimes) a par ailleurs été déclenché dans les hôpitaux voisins de Meaux (situés à une vingtaine de kilomètres).

10h38: un otage selon l'AFP

Selon une source policière citée par l'AFP,  une personne serait prise en otage dans l'entreprise où sont retranchés les frères Kouachi.

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a pour sa part confirmé qu'une "opération" était en cours impliquant le GIGN, pour "neutraliser les auteurs".

10h32: le trafic de Roissy CDG impacté

Le Parisien évoque la fermeture de deux des quatre pistes de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle en raison de la proximité avec Dammartin en Goële. Plusieurs vols ont dû être détournés sur les deux pistes au sud de l'aéroport.

"Les décollages sont en revanche maintenus depuis le doublet Nord, proche de Dammartin", a toutefois indiqué à l'AFP un porte-parole d'Aéroports de Paris (ADP).

10h09: pas de morts selon LeMonde.fr

Le site du quotidien Le Monde dément l'existence de morts lors de la prise d'otage, citant la gendarmerie. A 10h17, le même site cite également le parquet, qui dément à son tour toute victime dans les événements en cours en Seine-et-Marne.

A 10h22, LeMonde.fr soulève aussi un doute sur le fait que des otages soient retenus dans l'imprimerie à Dammartin-en-Goële, citant des sources ministérielles. Le site précise toutefois que le gouvernement se refuse pour le moment de confirmer.

9h46: deux morts et 20 blessés selon Le Parisien

Le quotidien Le Parisien rapporte que les échanges de coups de feu entre les deux suspects et les gendarmes auraient fait deux morts et 20 blessés.

A 9h35, le même journal rapportait que deux victimes des coups de feu survenus à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) étaient évacuées vers l'hôpital de Meaux.

9h30: Prise d'otage à Dammartin-en-Goële

Une prise d'otage était signalée dans une entreprise de Dammartin-en-Goële, au nord-est de Paris, selon des sources concordantes. Le nombre de personnes prises en otages ne pouvait être précisé dans l'immédiat, d'après l'AFP citant une source proche du dossier. Le Parisien évoquait pour sa part "plusieurs personnes" retenues dans une imprimerie.

Selon un témoin sur place, employé de l'entreprise YBE dans la zone industrielle de la ville et contacté par l'AFP, un échange nourri de coups de feu a été entendu à 08h50.

9h26: Coups de feu et course-poursuite au nord-est de Paris

Les forces de l'ordre ont échangé des coups de feu et se sont lancés dans une course-poursuite sur la Nationale 2 en Seine-et-Marne avec deux suspects qui pourraient être les frères soupçonnés de l'attentat contre Charlie Hebdo, a-t-on appris de sources policière et de gendarmerie. Les coups de feu se sont produits vers 9h à hauteur de la commune de Dammartin-en-Goële, à environ une demi-heure de route de la zone où les fugitifs étaient recherchés depuis jeudi, selon l'une de ces sources, confirmant une information de RTL.

Auparavant, les fugitifs avaient volé une Peugeot 206 à Montagny-Sainte-Félicité (Oise) à une femme qui a formellement reconnu les deux hommes comme étant les frères Kouachi, selon une source policière.

8h29: Plusieurs camionnettes de la police judiciaire arrivent en Picardie

La traque policière des frères Kouachi reprenait entre villages et forêts dans une zone de plusieurs kilomètres de diamètre s'étirant de Villers-Cotterêts à Soissons, en Picardie, selon des journalistes de l'AFP. Vers 08h00, plusieurs camionnettes de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de la police judiciaire arrivaient dans la zone.

7h25: Les forces de l'ordre continuent leur traque

Vendredi matin, malgré deux jours de traque, les frères Kouachi, jihadistes français soupçonnés d'avoir perpétré la tuerie à Charlie Hebdo, étaient toujours en fuite. L'imposant dispositif des policiers du Raid et des gendarmes du GIGN, qui ont passé au peigne fin plusieurs recoins dans une vaste zone rurale et boisée à quelque 80 km au nord-est de Paris, à cheval entre l'Aisne et l'Oise, a été allégé durant la nuit. Les membres des forces de l'ordre ont toutefois continué de contrôler de nombreux axes de la région, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Vendredi on a également appris par une source américaine que les frères Kouachi, nés à Paris de parents algériens, sont des jihadistes dont le nom est inscrit "depuis des années" sur la liste noire américaine du terrorisme. L'aîné notamment, Saïd -qui semblait plus discret que son frère Chérif, déjà bien connu des services antiterroristes français- s'est rendu au Yémen en 2011 pour s'entraîner au maniement des armes et a été instruit par un membre d'Al-Qaïda. Saïd a été "formellement reconnu" par les autorités comme un "agresseur" de l'attentat de mercredi matin à Charlie Hebdo.

Si la tuerie dans les locaux de l'hebdomadaire satirique n'a pas été revendiquée, ses auteurs ont été salués commes des "héros" par la radio -captée jeudi à Beyrouth- du groupe jihadiste Etat islamique actif en Syrie et en Irak.

Jeudi 8 janvier

Houellebecq suspend la promotion de son livre

"Profondément affecté par la mort de son ami Bernard Maris" dans l'attentat contre Charlie Hebdo, l'écrivain Michel Houellebecq "suspend la promotion" de son livre Soumission, a indiqué jeudi soir son agent François Samuelson à l'AFP. L'écrivain "quitte Paris pour se mettre au vert, à la neige", a précisé son éditeur Flammarion, confirmant une information de France Info. Avant de partir, il a enregistré jeudi un entretien avec Antoine de Caunes, consacré à son livre et à l'attentat, qui devait être diffusé vendredi soir sur Canal+, a précisé Flammarion.

Bernard Maris, économiste de gauche, tué mercredi à l'âge de 68 ans, admirait profondément Houellebecq, y voyant un analyste lucide du libéralisme, au point de lui avoir consacré un ouvrage, Houellebecq économiste, paru l'an dernier. La Une de Charlie Hebdo, le jour de l'attentat, représentait une caricature de Michel Houellebecq et plusieurs pages étaient consacrées à son dernier roman, qui imagine une France gouvernée par un parti musulman en 2022. Selon François Samuelson, Houellebecq ne bénéficie pas actuellement d'une protection policière.

Une traque intensive en cours sur quelques centaines de km2

Des hommes du Raid et du GIGN menaient jeudi après-midi une traque intensive et systématique des deux suspects de l'attentat contre Charlie Hebdo, qui ont abandonné le matin même leur voiture dans le secteur de Villers-Cotterêts (Aisne). Ces unités d'élite de la police et de la gendarmerie se sont déployées dans une zone à cheval sur les départements de l'Aisne et de l'Oise, a-t-on appris de sources policières. Une source a notamment expliqué à l'AFP qu'elles étaient "positionnées pour vérification d'objectifs dans cette zone". La zone de recherche fait quelques centaines de km2.

Des hélicoptères survolaient les alentours de Villers-Cotterêts. Plusieurs convois des forces de l'ordre ont été vus, roulant toutes sirènes hurlantes, sur la Nationale 2 qui relie cette partie de l'Aisne à la capitale. Dans la commune de Corcy, dans l'arrondissement de Villers-Cotterêts, un journaliste de l'AFP a pu observer une vingtaine d'hommes du Raid casqués et lourdement armés entourer une maison, y pénétrer et procéder à des investigations, tout en demandant à la presse de s'éloigner. Des scènes identiques ont été rapportées dans d'autres villages et hameaux de ce secteur.

Les deux suspects identifiés à Villers-Cotterêts

Les deux suspects de l'attentat de Charlie Hebdo ont été vus jeudi matin au sud de Villers-Cotterêts, à quelque 80 km au nord-est de Paris, alors qu'ils étaient à bord d'une Clio grise et porteurs d'armes de guerre. Le gérant d'une station-essence à proximité de la localité, après avoir été victime d'un vol, a "formellement reconnu les deux hommes soupçonnés d'avoir participé à l'attentat de Charlie Hebdo", a expliqué une source proche du dossier. "Les deux hommes sont cagoulés, avec kalachnikov et lance-roquettes apparentes", a confirmé la même source.

A la mi-journée, cette station-service Avia, nommée le Relais du Moulin, située en rase campagne, au bord de la Nationale 2 à quatre voies, était complètement bouclée par les forces de l'ordre, a constaté un journaliste de l'AFP. De nombreux gendarmes en tenue étaient déployés devant la station, et la presse tenue à distance. Gendarmes et policiers ont quitté les lieux peu à peu vers 15h00. Les lieux, où les suspects auraient été aperçus plus tôt, ont été passés au peigne fin par les enquêteurs et demeuraient interdits au public.

Le fait que les frères Kouachi se soient trouvés jeudi matin en fuite dans l'Aisne pourrait signifier que les opérations de police menées mercredi soir et dans la nuit, notamment à Reims, où l'un des deux résidait, les ont forcés à s'éloigner de la capitale de la Champagne-Ardenne, estime-t-on de source proche du dossier.

Un sans domicile âgé de 18 ans

D'autres personnes proches des suspects ont été interpellées depuis hier soir. Selon l'agence Reuters, qui cite des sources policières, sept personnes ont été placées en garde à vue. L'une d'elles a été arrêtée à Charleville-Mézières, quatre autres personnes l'ont été à Reims, dans la Marne, et une autre a été arrêtée mercredi à Gennevilliers par la brigade anti-gang, ont précisé des sources policières.

Une des trois personnes recherchées par les enquêteurs a également été placée en garde à vue après s'est présentée au commissariat de police de Charleville-Mézières (Ardennes), a fait savoir le Parquet de Paris. Une porte-parole du Parquet de Paris a insisté jeudi sur le fait que le jeune homme né en 1996 s'est présenté de son plein gré aux autorités mercredi en fin de soirée, mais n'a pas souhaité donner d'autres précisions.

Le rôle éventuel de cet homme de 18 ans, identifié de source policière comme Hamyd Mourad et présenté comme un sans domicile fixe, n'a pas encore été clairement établi. Il "est soupçonné d'avoir aidé [les tireurs] dans leur attaque", a expliqué une source policière à l'AFP. Toutefois, selon des proches interrogés par les chaînes de télévision, il était en classe à Charleville-Mézières au moment de l'attaque contre le siège de Charlie Hebdo.

Un des tireurs présumés connu de la police

Les constatations et les investigations ont mené les enquêteurs sur la piste de deux frères nés à Paris et de nationalité française, originaires du 19e arrondissement de Paris et âgés de 32 et 34 ans. La Brigade criminelle de la Préfecture de police de Paris a lancé un appel à témoins et un avis de recherche avec les photos de Chérif Kouachi, né le 29 novembre 1982, et Saïd Kouachi, né le 7 septembre 1980. Ils sont "considérés comme dangereux et lourdement armés" par les enquêteurs.

Chérif Kouachi est un jihadiste bien connu des services antiterroristes français puisqu'il a déjà purgé une peine de quatre ans de prison après avoir tenté de gagner l'Irak en 2005 pour y rejoindre des combattants islamistes, selon une source policière. Après sa condamnation de 2008, il a été inculpé, avant de bénéficier d'un non-lieu, dans l'enquête sur un projet d'évasion d'un auteur des attentats islamistes commis en France en 1995.

(Article créé le 08/01/2015 à 09:08)