Charlie Hebdo : François Hollande décrète "une journée de deuil national"

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  439  mots
François Hollande s'est exprimé lors d'une allocution solennelle depuis l'Elysée pour réagir à l'attentat contre le journal Charlie Hebdo.
Lors d'une allocution solennelle, le président de la République a annoncé une journée de deuil national et la mise en berne des drapeaux pendant trois jours.

Le président François Hollande a annoncé une journée de deuil national jeudi en mémoire des "héros" victimes de l'attentat perpétré mercredi 7 janvier contre la rédaction de Charlie Hebdo, le cinquième deuil national de la Ve République, dans une allocution solennelle télévisée prononcée à l'Élysée.

"Je veux ici, en votre nom, dire toute notre reconnaissance aux familles, aux éprouvés, aux blessés, aux proches, à tous ceux qui sont aujourd'hui meurtris dans leur chair par ce lâche assassinat", a déclaré le chef de l'État.

"Demain sera une journée de deuil national, je l'ai décrété", a-t-il ensuite déclaré, précisant que les drapeaux seraient mis en berne pendant trois jours.

Un décret en ce sens signé du président de la République sera publié jeudi 8 janvier au Journal officiel, a précisé son entourage à l'AFP.

"Ce sont aujourd'hui nos héros"

"Il y aura à 12 heures un moment de recueillement dans tous les services publics et j'invite toute la population à s'y associer", a poursuivi le président de la République, précisant que "les drapeaux seront en berne trois jours".

François Hollande a également annoncé qu'il réunirait jeudi "les présidents des deux assemblées ainsi que les forces représentées au Parlement pour montrer notre commune détermination".

"Aujourd'hui, c'est la République toute entière qui a été agressée", a-t-il lancé. "La République, c'est la liberté d'expression, la République, c'est la culture, c'est la création, c'est le pluralisme, c'est la démocratie", a-t-il ajouté. "C'est ça qui était visé", a-t-il insisté.

"La France attaquée en son coeur"

Le chef de l'État a précisé que onze hommes et une femme avaient été tués dans l'attentat. Le procureur de Paris François Molins avait annoncé plus tôt un bilan de 12 morts et 11 blessés, sans préciser le sexe des victimes.

"Ce lâche attentat a également tué deux policiers, ceux-là même qui étaient chargés de protéger la rédaction de Charlie Hebdo (...) journal qui était menacé depuis des années par l'obscurantisme et qui défendait la liberté d'expression", a ajouté François Hollande.

Il avait ouvert cette intervention de 4 minutes 30, déclarant: "aujourd'hui, la France a été attaquée en son coeur à Paris".

"La liberté sera toujours plus forte que la barbarie (...) et rien ne pourra nous faire fléchir", a lancé le chef de l'Etat en appelant au "rassemblement sous toutes ses formes".

Lire aussi l'Edito de La Tribune #jesuischarlie