Nicolas Sarkozy défrayé par l'Etat, la polémique enfle

Par latribune.fr  |   |  354  mots
Nicolas Sarkozy traverse une nouvelle polémique au sujet des comptes alloués par l'Etat.
Mediapart fait le point sur les comptes alloués par l'Etat à l'actuel président de l'UMP en tant qu'ancien président de la République. Des frais somptueux qui créent la polémique.

La République n'est pas ingrate! Et ses anciens présidents le savent bien, eux, qui bénéficient d'une enveloppe budgétaire financée par le contribuable et ce, depuis 1985. Pour la première fois, on en sait plus sur la nature des dépenses après les révélations de Médiapart notamment sur les dépenses affectées par Nicolas Sarkozy. Ces informations ont été obtenues par Raymond Lavriller, un militant écologiste connu pour avoir révélé l'affaire des sondages de l'Elysée sous Nicolas Sarkozy.

Une voiture de luxe tous frais payés

Ainsi, le prédécesseur de François Hollande dispose de bureaux rue de Miromesnil, dans le très chic 8e arrondissement parisien, d'une surface de 320m2 loués 196.092 euros par an, soit un loyer de 16.000 euros par mois. Les frais de mobilier ont coûté plus de 55.000 euros aux caisses de l'Etat. L'actuel président du principal parti d'opposition roule en outre en Citroën C6, la gamme prestige du constructeur français et achetée 44.000 euros. Tous les frais de mobilités sont également pris en charge puisque le budget carburant et entretien s'est élevé à 9.347 euros.

Famille et affaires: conflit d'intérêt?

Plus polémique, les frais de personnels ont atteint la somme de 1,6 million d'euros sur deux ans et demi. Il faut dire que les cinq conseillers de l'ancien locataire de l'Elysée touchent des rémunérations comprises entre 5.000 et 7.000 euros nets par mois. Parmi eux, on retrouve Consuelo Remmert, demi-sœur de Carla Bruni, l'épouse de Nicolas Sarkozy. Elle est en charge de la diplomatie, et a pour mission de "vendre les conférences du patron (Nicolas Sarkozy, NDLR) aux banquiers et dirigeants du monde" écrit Médiapart.

Mais pour l'entourage de l'ancien président, il n'y a pas de mélanges des genres. Une équipe serait chargée de gérer les comptes pour faire en sorte que les dépenses réalisées au titre de son statut d'ancien président n'empiètent pas sur celles qui sont imputables à sa fonction de président de l'UMP.