Terrorisme : "Tout est à revoir", explique Marine Le Pen outre-Atlantique

Par latribune.fr  |   |  368  mots
La tribune de Marine Le Pen est également disponible en français sur le site du quotidien new-yorkais.
Exclue de la presse française, c'est le New York Times qui s'est chargé de publier, dimanche 18 janvier, la diatribe de Marine Le Pen contre le refus d'identifier les attentats terroristes de "fondamentalisme islamiste".

La présidente du Front National (FN) appelle à "bien nommer les choses". Dans les colonnes du New York Times, elle pointe du doigt un gouvernement qui refuse "d'identifier la menace". Une condition nécessaire selon elle pour mener à bien ses propositions de lutte contre le terrorisme islamiste.

Les "erreurs cruciales"  du gouvernement

Marine Le Pen met d'abord en cause Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, pour qui "toute référence au fondamentalisme islamiste doit être proscrite, par peur d'amalgame entre islam et islamisme". Elle invite alors à "regarder dans les yeux l'ennemi à combattre" pour "prendre la mesure du problème et de la tâche à accomplir".

Selon la présidente du parti d'extrême droite, "tout est à revoir", du renseignement aux effectifs de police, en passant par la politique carcérale et la surveillance des réseaux djihadistes. Surtout, elle pointe du doigt le "dogme de la libre-circulation des personnes et des marchandises dans l'Union européenne", où "l'idée même d'un contrôle aux frontières nationales est considérée comme une hérésie".

L'immigration, "massive, légale et clandestine", empêcherait ainsi "que se mette en place une véritable politique d'assimilation". Marine Le Pen évoque alors des mesures de restriction migratoire, sans lesquelles "il devient difficile voire impossible de lutter contre le repli communautaire ".

La présidente du FN condamne enfin une "politique étrangère française qui erre de Charybde en Scylla". Les interventions en Libye, le soutien de l'État à des fondamentalistes syriens ou les alliances avec des États soutenant les djihadistes sont "autant de fautes qui ont plongé la nation dans de graves incohérences géopolitiques dont elle a du mal à s'extraire".

Les propositions du Front National

Pour rectifier "ces erreurs d'une importance cruciale", l'eurodéputée évoque d'abord la déchéance de nationalité pour les djihadistes, une mesure à mettre en place "dans l'urgence". S'en suit le souhait de réinstaurer un contrôle aux frontière nationales et la "tolérance zéro à l'égard des comportements contraires à la laïcité et à la loi française". "Sans cela, aucune politique sérieuse de lutte contre le fondamentalisme n'est possible", conclut la présidente du FN.