Les 1% les plus riches possèderont en 2016 la moitié de la richesse mondiale

Par latribune.fr avec AFP  |   |  338  mots
Pour endiguer le phénomène, Oxfam réclame "l'organisation cette année d'un sommet mondial sur la fiscalité pour réécrire les règles fiscales internationales".
A l'approche du forum économique mondial de Davos, l'organisation Oxfam dénonce le creusement rapide du fossé entre grandes fortunes et le reste de la population mondiale.

"L'ampleur des inégalités mondiales est tout simplement vertigineuse".

La dénonciation de cette inquiétante réalité, à l'approche de la 45e édition du forum économique mondial de Davos (Suisse), qui se tiendra de mercredi 21 janvier au samedi 24 janvier, vient de l'ONG Oxfam, pour laquelle d'ailleurs "le fossé entre les grandes fortunes et le reste de la population se creuse rapidement".

Etude à l'appui, l'organisation non-gouvernementale indique en effet que "la part du patrimoine mondial détenu par les 1% les plus riches est passée de 44% en 2009 à 48% en 2014, et dépassera les 50 % en 2016". Ce qui signifie que le patrimoine cumulé des 1% les plus riches du monde dépassera en 2016 celui des 99% restants.

"En 2014, les membres de cette élite internationale possédaient en moyenne 2,7 millions de dollars par adulte", souligne l'association.

"Le reste du cinquième (20%, ndlr) le plus riche de la population possède 46% du patrimoine mondial, alors que 80% de la population mondiale ne se partage que les 5,5% restant", précise encore Oxfam.

Réécrire les règles fiscales internationales pour un monde plus juste

L'organisation, dont la directrice générale Winnie Byanyima va coprésider le forum de Davos, appelle ainsi les dirigeants internationaux à s'attaquer "aux intérêts particuliers des poids lourds qui font obstacle à un monde plus juste et plus prospère".  Elle exhorte notamment les Etats à adopter un plan pour lutter contre les inégalités, en contrant l'évasion fiscale, en promouvant la gratuité des services publics, en taxant davantage le capital et moins le travail, en instaurant des salaires minimum ou encore en mettant en place une protection sociale pour les plus pauvres.

Oxfam réclame également "l'organisation cette année d'un sommet mondial sur la fiscalité pour réécrire les règles fiscales internationales".

Plus de 300 dirigeants politiques, dont la chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, le Premier ministre chinois Li Keqiang et le secrétaire d'Etat américain John Kerry, sont attendus cette semaine à Davos.