Les routiers reprennent leurs actions

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  448  mots
L'intersyndicale CGT, FO, CFTC, CFE-CGC veut pénaliser l'économie des transporteurs après le refus catégorique des fédérations patronales d'aller au-delà de 2% maximum de hausses de salaires (pour les coefficients les plus bas) quand les syndicats de routiers en réclamaient 5%, après deux années blanches.
Les routiers mettaient en place lundi matin, comme prévu, de nouveaux blocages de sites ciblés dans toute la France, affirment les syndicats.

Après un week-end de pause, les routiers reprennent leurs actions lundi 26 janvier pour obtenir des hausses de salaires, ciblant notamment  les grosses entreprises adhérentes des organisations patronales.

"Cela va reprendre lundi à partir de 05H00, mais il y en aura peut-être quelques-uns mobilisés dès 22h ce soir", déclarait dimanche à l'AFP Jérôme Vérité de la CGT Transport. Lundi matin, il observait: "Ca se met en place un peu partout". L'information a été confirmée par Thierry Douine de la CFTC.

Les actions visent à pénaliser les patrons qui refusent la négociation salariale, pas les particuliers, et sont axées sur des sites logistiques et les grosses entreprises adhérentes des organisations patronales. "On bloque les zones pour empêcher les camions de sortir et même de rentrer", a indiqué Jérôme Vérité.

Désaccord sur la hausse des salaires

L'intersyndicale CGT, FO, CFTC, CFE-CGC veut pénaliser l'économie des transporteurs après le refus catégorique des fédérations patronales d'aller au-delà de 2% maximum de hausses de salaires (pour les coefficients les plus bas) quand les syndicats de routiers en réclamaient 5%, après deux années blanches.

A la grande colère des syndicats, les fédérations patronales FNTR, TLF, Unostra et OTRE ont boycotté jeudi dernier une nouvelle réunion de négociations qui avait été convoquée par la commission mixte paritaire sous l'égide du ministère du Travail. Un refus "déploré" par le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies.

Dialogue nécessaire

Dans le Journal du dimanche, le ministre du Travail François Rebsamen interenait le 25 janvier sur cette question en appelant "le patronat à s'asseoir à la table des négociations".

"On ne peut pas signifier un mépris aux salariés en refusant de venir discuter, cela ne règle rien", affirmait-il dans cet entretien.

"C'est bien de dire 'il faut reprendre le dialogue', encore faut-il s'en donner les moyens", a rétorqué Jérôme Vérité.

Dumping social

Les fédérations patronales mettent en avant les "réalités économiques" et assurent ne pas être "en capacité" d'aller au-delà que ce qu'elles ont consenti alors qu'un tiers des entreprises du secteur sont dans une situation "critique", dans un contexte européen de "concurrence déloyale et de dumping social".

L'OTRE a subordonné un nouvel effort vendredi à l'ouverture de "nouveaux chantiers sociaux", sur le temps de travail des routiers par exemple. "Une provocation supplémentaire", pour la CGT.

 La CFDT Transport, premier syndicat du secteur, doit entamer de son côté mercredi des actions visant également "les grands groupes de transport" et des "zones industrielles".