Routiers : le patronat refuse de participer aux nouvelles négocations

Le patronat s'apprête à bouder les nouvelles négociations prévues jeudi matin. La raison invoquée ? Aucun élément nouveau ne permet la signature d'un accord.
Jérôme Vérité, pour la CGT Transports, a dénoncé auprès de l'AFP "l'irresponsabilité de la partie patronale, qui n'a pas dénié répondre à la convocation de l'Etat, une première".

Nouvelle épisode dans le bras de fer entre l'intersyndicale de routiers et le patronat : une nouvelle séance de négociations est prévue jeudi matin entre le patronat et les syndicats du transport routier, selon FO qui maintient les barrages en place dans plusieurs villes. Le ministère du Travail "a décidé de reconvoquer un round de négociations demain matin à 8h30 avec l'ensemble des partenaires sociaux" à la Direction Générale du Travail, a indiqué à l'AFP Patrice Clos, secrétaire général de FO Transports.

Néanmoins, plusieurs fédérations patronales de transport routier, dont la principale, la FNTR, ont annoncé dans un communiqué qu'elles ne participeront pas la séance de négociations prévue jeudi matin avec les syndicats, en l'absence d'élément nouveau.

"Aucun élément nouveau ne permet aujourd'hui de reprendre la négociation dans les meilleures conditions et d'espérer la signature d'un accord", ont annoncé la FNTR, TLF et l'Unostra.

Une première

L'intersyndicale avait notamment sommé l'Etat dans la nuit de mardi à mercredi de faire revenir le patronat à la table des négociations, sous peine d'amplifier la grève entamée dimanche et qui s'essoufflait mardi. Les négociateurs patronaux n'avaient alors pas répondu à la "convocation" du président de la commission paritaire - un représentant du ministère du Travail - qui les appelait à reprendre à 23h00 la négociation salariale interrompue plus tôt, ce qui a provoqué la colère de l'intersyndicale (CGT, FO, CFTC et CFE-CGC).

Jérôme Vérité, pour la CGT Transports, avait dénoncé auprès de l'AFP "l'irresponsabilité de la partie patronale, qui n'a pas dénié répondre à la convocation de l'Etat, une première".

En guise de protestation, les représentants syndicaux ont décidé de "camper" dans les locaux de la Direction Générale du Travail, à Paris, siège des négociations. Selon eux, la balle est désormais dans le camp de l'Etat.

Commentaires 15
à écrit le 22/01/2015 à 14:01
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L'autre jour au JT de 20h on montrait en effet la différence. Un Routier Français c'est 30 euros de l'heure. Un Routier Polonais c'est 10 euros de l'heure.

à écrit le 22/01/2015 à 10:28
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Pourquoi s'ennuieraient ils a négocier, alors qu'avec notre "chère" Europe il leur suffit de délocaliser un bureau en Pologne, Roumanie etc. bref dans un pays européen ou la main d'oeuvre est payée encore moins chère qu'en France, et c'est peu dire q...

à écrit le 22/01/2015 à 10:25
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Il faut peut être que les salariés s'habituent à se passer de patron : à force de vouloir toujours plus, il arrive un moment où l'entrepreneur n'a plus envie de faire le moindre effort, le moindre investissement, la moindre embauche !! Ah, un détail ...

le 23/01/2015 à 8:38
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vous avez très bien résumé la situation .Trop de charges sur les entreprises pour financer le gavage d'allocations .

à écrit le 22/01/2015 à 8:21
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L'axe du mal des transporteurs routiers, c'est que les gros transporteurs trichent avec des chauffeurs des pays de l'est ou d'ailleurs qui ne sont pas en règle, et que les petits transporteurs sous-traitants ont la bêtise et la stupidité de souteni...

le 22/01/2015 à 10:28
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.:: Mais bien sur... et on augmente les prix de 5 à 10% pour compenser les couts et ne pas déposer le bilan ! Sauf qu'on déposera le bilan quand même, parce que les concurrents étrangers ne se mèneront pas, eux, pour importer en France !! Vous avez ...

à écrit le 21/01/2015 à 12:24
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Facile de revendiquer quand on peut bloquer le pays d'un claquement de doigts à l'instar de la SNCF... Re-développons le fret ferroviaire et construisons le canal Seine-Nord!

le 21/01/2015 à 12:44
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Il s'agirait, là, de CREER le fret ferroviaire. Avec camions sur wagons. C'est parfaitement possible et très efficace. Passons. Par contre, vous ne devez pas savoir ce qu'est le travail pour reprocher à des salariés de faire grève...

le 21/01/2015 à 19:27
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Vous êtes fou? Les routiers font grèves quand sa va pas alors que les train sont en retard tous les jours normaux...

à écrit le 21/01/2015 à 11:37
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Jérôme Vérité, pour la CGT Transports, a dénoncé auprès de l'AFP "l'irresponsabilité de la partie patronale, qui n'a pas dénié répondre à la convocation de l'Etat, une première" Merci de relire: daigné ou dénié, il faut choisir

à écrit le 21/01/2015 à 10:22
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Les routiers ont raison, l'incidence du salaire + charges dans le prix du fret est in finé très faible, de l'ordre de 0,2% des valeurs marchandes transportées un camion de 40 T transporte 1 000 tonnes minimum par mois de produits à hautes vale...

le 21/01/2015 à 10:49
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C'est pour ça qu'ils font faillite ?... Votre raisonnement ne tient pas la route !...

le 21/01/2015 à 12:46
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Vous, vous allez vous faire calomnié de communiste... ;-)

le 22/01/2015 à 1:50
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Cela n'a pas de sens de rapporter le cout des salaires au prix de ce qui est transporte. Une quotation ou une mise en concurrence ne se base pas sur ce parametre, mais sur le cout du transport. Les entreprises de transport en France se cassent la gue...

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