Ce qu'il faut retenir de la conférence de François Hollande

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  1237  mots
Conforté par un regain de popularité, le président veut relancer un parcours jusqu'ici handicapé par son échec sur le front du chômage et la faiblesse de la croissance.
L'heure est au grand oral pour le président de la République, qui se prête à l'exercice pour la 5e fois depuis le début de son quinquennat. Suivez les principales déclarations en direct sur La Tribune.

A 11h, François Hollande ouvre la cinquième conférence de presse depuis son élection, un mois après les attentats djihadistes qui ont marqué un tournant dans son quinquennat, avec notamment un regain de popularité. Le président veut relancer un parcours jusqu'ici handicapé par son échec sur le front du chômage et la faiblesse de la croissance.

François Hollande s'est notamment exprimé sur l'école, "la priorité de son quinquennat" :

François Hollande a aussi annoncé la création d'une "grande école du numérique", "chargée de diffuser ses formations partout sur le territoire en plus de ce qui va être fait dans le cadre de l'enseignement". Il a fait valoir un potentiel de créations d'emploi par le numérique.

Mais aussi:

Sur la relance de l'économie française:

François Hollande a affirmé jeudi qu'il fallait "aller plus loin encore", au-delà du pacte de responsabilité et de la loi Macron, pour relancer l'économie et lutter contre le chômage en France, notamment celui de longue durée ou des jeunes. Il a notamment évoqué "des réformes qui devront concerner l'emploi des jeunes, l'insertion des chômeurs de longue durée, améliorer les performances de nos entreprises, faciliter le financement de notre économie".

"Il n'y a pas de montée inexorable du chômage", a-t-il affirmé promettant qu'il prendrait "toutes les mesures économiques, industrielles, sociales pour qu'il n'y ait pas de fatalité".

Le président a annoncé par ailleurs la création d'une "agence nationale de développement économique sur les territoires", en expliquant que cette nouvelle agence serait comparable à "l'Anru, l'agence pour la rénovation urbaine" mais "à l'échelle des territoires".

Sur la mixité sociale:

La création d'une nouvelle agence nationale de développement économique sur les territoires constitue le troisième objectif de la création d'un comité interministériel consacré au renforcement de la "mixité sociale", déjà annoncé par Manuel Valls le 22 janvier et dont François Hollande a confirmé la tenue en mars. Ce comité poursuivra deux autres objectifs: une meilleure distribution des logements sociaux sur le territoire et le renforcement du tissu social via les associations.

"Dans les cités, on a pas les mêmes chances, il y a une colère et ça se traduit par la séparation" #ConfPR #Holllande

— LaTribune (@LaTribune) 5 Février 2015

Pour assurer la stricte application de la loi sur la construction de logements sociaux, François Hollande a d'ailleurs évoqué un possible renforcement des sanctions pour les élus ne respectant par les quotas imposés.

Sur le service civique :

Sur le dialogue social :

Un dialogue social "rénové" est essentiel pour réussir les réformes, selon le chef de l'Etat.  Il a réaffirmé qu'après l'échec récent des discussions entre syndicats et patronat sur une réforme du dialogue social dans l'entreprise, l'Etat n'entendait pas en rester au statu quo. Un texte sera donc préparé avec les partenaires sociaux le 19 février et un projet de loi sera présenté au parlement. Le gouvernement mise sur cette réforme notamment pour "lever des verrous à l'embauche".

Sur la défense:

Le dispositif mis en place pour la protection des lieux menacés par le terrorisme, qui a vu la mobilisation de 10.000 soldats, sera "maintenu aussi longtemps que nécessaire", tout en étant éventuellement adapté, a précisé François Hollande répondant à la question d'un journaliste. Le président a aussi affirmé que les principes de la loi de programmation militaire ne seront pas modifiés et que les crédits annuels de 31,4 milliards d'euros seront maintenus.

Le chef de l'Etat a aussi annoncé une "modernisation" de la force de dissuasion nucléaire "autant qu'il est nécessaire", bien que "toujours avec le principe de suffisance, et donc dans la transparence sur les armes nucléaires dont la France dispose".

Sur la santé:

François Hollande a  une nouvelle fois tenté de rassurer les médecins, toujours mobilisés contre le projet de loi santé porté par la ministre Marisol Touraine. Le tiers payant généralisé, l'une de ses promesses de campagne, ne sera donc mis en place que "si un mécanisme simple de paiement est possible pour les professionnels de santé", a indiqué le président.

Sur la composition du gouvernement:

"Si les écologistes veulent participer" au gouvernement, "ils sont les bienvenus" a lancé François Hollande  à l'adresse d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), dix mois après le départ des écologistes du gouvernement.

Sur la crise Ukrainienne:

Hollande : "avec Angela Merkel j'ai décidé de partir dès cet après-midi à Kiev" #Ukraine #ConfPR https://t.co/sQJGkwG1Lz

— Le Monde Live (@lemondelive) 5 Février 2015

L'objectif du président est de formuler une proposition de règlement du conflit ukrainien, "fondée sur l'intégrité territoriale de l'Ukraine". Hollande et Merkel iront la discuter avec le président ukrainien Petro Porochenko aujourd'hui et vendredi à Moscou avec le président russe Vladimir Poutine. Mais "l'option de la diplomatie ne peut pas être prolongée indéfiniment", a prévenu le président.

" La France ne veut pas rentrer en guerre en Ukraine, ni être un fournisseur d'armes" #ConfPR #Hollande

— LaTribune (@LaTribune) 5 Février 2015

Sur la Grèce:

Hollande affirme avoir recommandé au Premier ministre grec Alexis Tsipras de rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel et qu' "elle le recevra". Pour le président, en effet, la France se doit de "trouver une solution" à la situation financière de la Grèce, de contribuer à un accord "dans le "respect du vote des Grecs" et des "règles européennes".

"Nous avons donc à chercher un accord", pour donner "un cadre pour que les Grecs puissent faire des réformes, payer les dettes, et en même temps trouver la solidarité européenne", a précisé Hollande insistant sur le fait que "ce travail doit être engagé rapidement".

Si "l'austérité à tout jamais n'est une solution ni pour les Grecs ni pour les autres", le fait que la BCE "renvoie la responsabilité aux Etats européens" est "bien légitime" à ses yeux.

 Sur l'Union européenne:

"Il faut construire une Union européenne de l'énergie", a déclaré François Hollande.

"Ce n'est pas possible d'avoir 28 politiques énergétiques, même si chacun doit avoir sa propre politique de diversification énergétique. (...) Nous devons avoir des règles communes pour que nous ayons notamment aussi des politiques pour le prix du carbone qui puissent être particulièrement efficaces pour atteindre les objectifs", estime-t-il.

Suivez le direct filmé en cliquant ICI.