Le gouvernement exhorte les frondeurs à rentrer dans le rang sous peine d'exclusion

Par latribune.fr  |   |  286  mots
Manuel Valls exige que sa majorité adopte la loi Macron.
Alors que le gouvernement joue sa survie dans l'adoption de la loi Macron, ses membres multiplient les mises en garde contre les députés réfractaires et menaceraient ainsi la majorité.

"Celui qui voterait la censure n'a plus sa place au Parti socialiste", a déclaré Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, sur Europe 1. Au lendemain de l'annonce par Matignon que la loi Macron sera adopté sous le régime de l'article 49-3 de la Constitution (qui permet une adoption en force ou à défaut à la chute du gouvernement), le gouvernement a décidé de hausser le ton et rappeler sa majorité à la discipline du parti.

"Voter avec l'UMP, pour des gens qui se disent de gauche, c'est quand même un problème majeur", a renchéri Stéphane Le Foll.

Valls utilise la fermeté

C'est hier soir que Manuel Valls a donné le ton sans pour autant formuler des menaces explicites. Invité au 20h de TF1 il a lancé:

"Vous croyez que je vais perdre du temps avec ceux qui ont d'autres objectifs qui n'ont rien à voir avec l'intérêt général?"

"Aller voir ailleurs"

Bruno Le Roux, patron du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a rappelé aux députés leur devoir dans une réunion de son groupe mercredi matin.

"Tous ont dit que si nous voulions vivre ensemble, il fallait accepter les règles de vie commune et que ceux qui ne voulaient pas les accepter devaient aller voir ailleurs. [...] Je verrai dès la semaine prochaine ceux qui nous ont manqué dans ce moment pour essayer de voir avec eux si nous pouvons continuer à travailler ensemble", a déclaré Bruno Le Roux à l'issue de cette réunion.

Sur BFMTV, Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, a prévenu que les frondeurs étaient devenus "un problème que nous réglerons entre nous".