Coface chute en Bourse : son périmètre serait réduit au profit de la Bpi

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  358  mots
La Coface a chiffré à 59,9 millions d'euros par an le montant des recettes qu'elle tire de cette activité que l'Etat envisage de lui retirer.
Alors que l'État envisagerait de transférer l'activité de garanties publiques à l'export, actuellement gérée par Coface, à Bpifrance, le titre de la compagnie d'assurance chute en Bourse.

Le gouvernement serait sur le point de retirer à la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur son activité d'assurance-crédit à l'exportation. Mené par la Coface pour le compte de l'État depuis 1946, ce dispositif qui concerne actuellement quelque 12.000 entreprises pourrait passer aux mains de la Banque publique d'investissement (Bpi).

La Coface serait amputée de 4% de son chiffre d'affaires

Cet éventuel transfert s'inscrit "dans un travail de renforcement et de modernisation du dispositif de soutien public aux exportations des entreprises françaises" engagé en 2012, précisent les ministères de l'Economie et des Finances dans un communiqué commun. "En cas de décision favorable, le schéma cible sera arrêté d'ici la fin de l'année 2015, pour une mise en oeuvre rapide", ajoutent-ils.

Coté à la Bourse de Paris depuis la fin juin, la Coface a chiffré à 59,9 millions d'euros par an le montant des recettes qu'elle tire de cette activité que l'État envisage de lui retirer, soit environ 4% de son chiffre d'affaires total. Le groupe "va engager avec l'Etat des discussions qui porteront sur la pertinence d'un tel choix ainsi que sur l'ensemble des conséquences juridiques, sociales, financières et opérationnelles de cette orientation, si elle devait être retenue", prévient-il dans un communiqué séparé. À 10h23 (heure de Paris) ce lundi, le titre de la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur perdait 5,30%, à 10,73 euros.

L'augmentation des exportations en toile de fond

Plusieurs outils de financement des exportations ont déjà été rénovés comme "les garanties de cautions à destination du secteur naval ou l'amélioration de l'accès des PME aux instruments de soutien à l'export", soulignent les ministères.

Début février, le gouvernement a aussi fait part de plusieurs mesures destinées à muscler ses outils financiers pour favoriser les ventes des entreprises françaises à l'étranger, comme la création d'ici la fin mars d'une banque de l'exportation visant à faciliter les grands contrats internationaux, notamment en Afrique.

François Hollande avait alors indiqué que les garanties apportées par la Coface, qui avaient grimpé de 800 millions d'euros en 2013 à 2 milliards d'euros en 2014, étaient amenées à augmenter encore en 2015.