Le chômage a connu en janvier sa première baisse depuis l'été dernier, avec 19.100 inscrits de moins à Pôle emploi en métropole (-0,5%), pour un total de 3,48 millions de personnes sans aucune activité, a annoncé mercredi le ministère du Travail.

En incluant l'outre-mer, le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité (catégorie A) s'élève à 3,74 millions (-0,5%). Ces chiffres sont "un encouragement à poursuivre", un "premier signe positif", a réagi le Premier ministre français Manuel Valls devant la presse.

Rebsamen appelle à la prudence

Le ministre du Travail François Rebsamen a pour sa part appelé, dans un communiqué, à "rester prudent" et à "observer dans la durée les évolutions mensuelles". En effet, le chômage poursuit sa hausse si l'on intègre les chômeurs ayant exercé une petite activité (+0,3%). Leur nombre a atteint les records de 5,23 millions en métropole et de 5,53 millions en France entière.

En catégorie A, la baisse de janvier "concerne plus particulièrement les jeunes, qui n'avaient plus connu une telle diminution depuis plus d'un an", note François Rebsamen. Le nombre de chômeurs de moins de 25 ans a baissé de 1,4% en janvier, mais reste mal orienté sur un an (+0,4%). De son côté, le chômage des seniors s'est stabilisé le mois dernier (+0,1%). Il reste en très forte hausse par rapport à janvier 2014 (+9,6%).

Nouvelle aggravation du chômage de longue durée

L'embellie de janvier cache, en outre, une nouvelle aggravation du chômage de longue durée: 2,27 millions de demandeurs d'emploi, petite activité comprise, sont inscrits à Pôle emploi depuis plus d'un an, une statistique en hausse de 0,7% sur le mois et de 9,3% sur un an. En janvier, les demandeurs d'emploi avaient une ancienneté moyenne de 542 jours à Pole emploi, soit environ un an et demi.

>>LIRE: Chômage de longue durée: les axes d'action du gouvernement