Le patron de la Fed annonce la reprise

Par latribune.fr  |   |  408  mots
Le président de la réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, estime que la reprise économique est en vue, même si de "gros défis" persistent. Pour Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, il reste beaucoup de travail avant un retour à la normale.

Son discours était très attendu et il n'a pas déçu les marchés. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, a estimé ce vendredi que l'économie américaine avait "évité le pire" et apparaissait en train de se stabiliser, avec de "bonnes" perspectives de reprise à court terme.

"L'activité économique apparaît en train de se stabiliser, à la fois aux Etats-Unis et à l'étranger, et les perspectives d'un retour de la croissance à court terme semblent bonnes", a estimé le patron de la Fed dans un discours intitulé "Réflexions sur un an de crise" prononcé à l'occasion de la traditionnelle rencontre d'économistes à Jackson Hole (Wyoming) organisée par la banque centrale.

Néanmoins, selon Bernanke, la reprise devrait "être relativement lente au début" du fait des tensions qui persistent, notamment sur la consommation des ménages américains. "Bien que nous ayons évité le pire, de gros défis nous attendent encore", a-t-il indiqué. "En dépit de ces progrès notables, il reste de gros défis: des tensions persistent sur de nombreux marchés financiers mondiaux, des pertes supplémentaires menacent des institutions financières, et de nombreux ménages et entreprises continuent d'éprouver des difficultés considérables à avoir accès au crédit".

"A cause de cela et d'autres facteurs, la reprise économique devrait être relativement lente au début, le taux de chômage ne devant baisser que peu à peu de ses points hauts", estime Ben Bernanke. Selon les dernières prévisions de la Fed, le chômage devrait être atteindre un pic en 2010.

Par ailleurs, le patron de la Fed souligne qu'il est urgent de répondre aux faiblesses structurelles du système financier et du cadre réglementaire. Il faut "construire un nouveau cadre de régulation financière" aux Etats-Unis et dans le monde, qui tirerait "les leçons de la crise et (empêcherait) la répétition des événements des deux dernières années" a-t-il conclu.

De son coté, le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a déclaré qu'il se sentait mal à l'aise concernant un retour à la normale de l'économie. Selon lui, "il reste une montagne de travail à accomplir et nous devons nous montrer aussi actifs que possible". Il a également souligné qu'il faudrait se pencher sur la réglementation pour rétablir le système financier.