Bonus : Londres ne veut pas d'une régulation à la française

Par latribune.fr  |   |  283  mots
Contrairement aux Allemands, le Premier ministre britannique ne soutient pas entièrement les propositions françaises de limitation des rémunérations des traders, même s'il promet des mesures de régulation et plaide pour un consensus international.

La France et l'Allemagne voulaient que l'Union européenne adopte une position commune au sujet de la rémunération des professionnels de la finance avant le sommet du G20 de Pittsburgh (Pennsylvanie) à la fin du mois, mais le Royaume-Uni ne semble pas prêt à se ranger à leurs propositions sans discussion.

Dans une interview accordée aux Financial Time, Gordon Brown, le Premier ministre britannique, a promis des mesures pour limiter les bonus excessif, mais s'est montré hostile à l'idée d'un plafonnement de ces primes, estimant qu'une telle mesure serait difficile à appliquer au niveau international.

En revanche, l'Ecossais s'accorde avec Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sur la nécessité de "normes communes de gouvernance à travers le monde" et sur le fait qu'il est "impératif que les rémunérations soient calculées sur les succès à long terme, et non les gains spéculatifs à long terme". Le chef du gouvernement britannique rejoint ainsi les positions du président français, qui propose un étalement du versement des rémunérations variables pour décourager les prises de risques insensées.

De même, l'idée d'une mise en place d'un système de "malus" ne semble pas étrangère au Premier ministre, qui déclare au FT que les banques devraient également pouvoir "récupérer" les primes des courtiers si leurs performances ne sont pas concluantes les années suivantes.

Après avoir reçu un soutien rapide de Berlin concernant ses propositions de régulations des bonus des professionnels de la finance, Nicolas Sarkozy va devoir négocier ferme avec Londres si il veut que l'Union européenne présente un visage uni au prochain G20, les 24 et 25 septembre prochain.