José Manuel Barroso réélu avec une confortable majorité

Par latribune.fr  |   |  414  mots
José Manuel Barroso a été réélu ce jeudi à une confortable majorité pour un second mandat de cinq ans à la tête de la Commission européenne. Il a recueilli 382 voix sur 736, malgré les nombreuses critiques portées sur son mandat.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a été réélu ce jeudi à une confortable majorité pour un second mandat de cinq ans par les députés du Parlement européen.

L'ancien Premier ministre portugais a recueilli 382 voix, contre 219. Il y a eu 117 abstentions. Sur les 736 eurodéputés de l'hémicyle, un total de 718 ont participé au scrutin.

Il s'agit d'un tour de force si l'on considère que Barroso était critiqué depuis des mois pour son manque de réactivité face à la crise économique et fianncière dans un contexte de joutes parlementaires et de négociations entre Etats. Seul candidat en lice, proposé par la droite modérée, il a aussi été soutenu majoritairement par les Libéraux, tandis que les socialistes (184 élus) avaient décidé de s'abstenir. Les socialistes portugais et espagnols ont cependant voté "oui" pour suivre les positions de leurs gouvernements.

Il est également probable que le président de la Commission ait pu atteindre ce score grâce au soutien potentiellement embarassant des élus conservateurs eurosceptiques (britanniques, tchèques et polonais), qui s'opposent au traité de Lisbonne, que José Manuel Barroso défend au contraire.

En outre, ce résultat devrait lui permettre d'éviter un second vote si le traité de Lisbonne entrait en vigueur. Avec le traité de Lisbonne, une majorité absolue est en effet nécessaire. Ce traité  - destiné à faire mieux fonctionner les institutions de l'Union européenne élargie à 27 membres - doit encore être ratifié par l'Irlande (par référendum le 2 octobre), la Pologne, la République tchèque et l'Allemagne.

Gestes en direction du groupe socialiste

Le président de la Commission a dû pour être réélu faire des gestes en faveur du groupe socialiste et démocrate. Il s'est ainsi engagé à bouger en leur faveur sur les dossiers des travailleurs détachés et du temps de travail, à agir pour une charte des femmes et à travailler main dans la main avec les parlementaires.

José Manuel Barroso a par ailleurs annoncé la création de plusieurs nouveaux portefeuilles: un commissaire chargé de la Justice, des droits fondamentaux et des libertés civiles, un commissaire aux Affaires intérieures et aux Migrations et un commissaire au Climat.

Au cours du long bras de fer avec José Manuel Barroso, le Parlement européen élu en juin a aussi gagné des points, en exigeant qu'il présente un programme écrit, qui a été présenté le 3 septembre.