"Si nous voulons un tel accord (sur les services financiers, avec l'UE, NDLR), nous devons nous préparer à adopter la règlementation européenne, et l'Europe disposera de l'échange automatique d'informations", déclare Hans-Rudolf Merz dans un entretien au journal NZZ am Sonntag. "Il nous faudra à un moment avoir cette discussion", selon lui.
Dans une interview publiée samedi par le quotidien Süddeutsche Zeitung, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, affirme que le secret bancaire dont se prévaut la Suisse est dépassé au XXIème siècle et devrait être aboli.
D'autres gouvernements européens font pression sur Berne sur ce terrain. La Belgique, les Pays-Bas et l'Autriche chercheraient ainsi à obtenir du gouvernement allemand des copies de données bancaires suisses dérobées.
La semaine dernière, Hans-Rudolf Merz a indiqué que Berne et Paris étaient en voie de régler un différend bilatéral sur l'utilisation de données volées à la filiale helvétique de la banque HSBC. La Suisse a suspendu en décembre la ratification d'un accord de coopération fiscale avec Paris en signe de protestation contre l'initiative des autorités françaises.