Evasion fiscale : la Suisse se dit victime d'une "agression générale"

Le conseiller fédéral suisse Didier Burkhalter réagit aux dernières affaires de listes volées de contribuables soupçonnés d'avoir trompé l'administration fiscale de leur pays, en France puis en Allemagne. Berlin est prêt à payer pour une telle liste.

Le conseiller fédéral suisse Didier Burkhalter, qui fait un bilan des cent premiers jours de son action au sein du gouvernement helvétique, dénonce ce mardi une "agression générale contre la Suisse".

Il réagit aux dernières affaires de listes volées de contribuables soupçonnés d'avoir trompé l'administration fiscale de leur pays, en France d'abord - la fameuse liste HSBC - et aujourd'hui, en Allemagne.

Selon le ministre de l'Intérieur, il faut "stabiliser les relations de la Suisse avec ses voisins. L'Allemagne est particulièrement importante pour la Suisse et il faut retrouver un équilibre" donc "consolider les relations entre la Suisse et l'Allemagne, comme avec ses principaux partenaires européens".

Quant au rôle du secteur bancaire , il souligne : "on ne peut pas dire qu'il n'a pas bougé."

Et pourtant, l'Allemagne aurait décidé d'acheter des informations sur des clients de banques suisses qui pourraient s'être rendus coupables d'évasion fiscale. "Une décision de principe a été prise", dit le ministre des Finances Wolfgang Schäuble, dans un entretien à l'Augsburger Allgemeine, précisant que le cadre légal est similaire à celui entourant l'achat par l'Allemagne, en 2008, de données volées à la LGT, une banque du Liechtenstein. "Nous ne pouvions donc pas décider différemment", a-t-il ajouté.

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