L'Espagne dégradée à son tour par Standard and Poor's

Par latribune.fr  |   |  360  mots
L'agence de notation Standard and Poor's a, ce mercredi, abaissé d'un cran la note de l'Espagne de AA+ à AA, avec perspective négative, au lendemain de décisions similaires concernant la Grèce et le Portugal.

Standard & Poor's (S&P) a annoncé ce mercredi avoir abaissé d'un cran, à AA, sa note attachée à la dette souveraine de l'Espagne, provoquant un retournement à la baisse de l'euro et un creusement des pertes des Bourses européennes. L'agence de notation, qui avait abaissé la veille les notes du Portugal et de la Grèce, a expliqué avoir pris cette décision au vu des perspectives de croissance plus mitigées que prévu pour le pays.

La perspective liée à la note est négative, ce qui veut dire qu'un autre abaissement est possible, notamment si la situation budgétaire de l'Espagne se détériore plus que prévu, a ajouté S&P dans un communiqué. "Nous prévoyons désormais une croissance réelle du PIB de 0,7% par an entre 2010 et 2016, contre une précédente estimation de 1% par an pour cette période", poursuit l'agence.

Peu après cette annonce, la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega, a lancé un appel au calme et à la "tranquillité". "Je veux lancer un message de confiance aux citoyens et de tranquillité aux marchés", a-t-elle déclaré à des journalistes. "Nous avons un plan très sérieux de consolidation fiscale et de réduction du déficit pour le réduire à 3% en 2013. Nous avons adopté un plan d'austérité, nous avons mis en marche une réforme du marché du travail. Nous sommes en train d'adopter toutes les mesures pour tenir nos engagements", a-t-elle ajouté.

Invité à réagir sur cette annonce, Dominique Strauss-Kahn s'est montré très critique envers les agences de notation. "Il ne faut pas trop croire ce qu'elles disent, même si elles ont leur utilité", a expliqué le directeur général du Fonds monétaire internationale (FMI).

Le gouvernement espagnol a adopté fin janvier un plan d'austérité fixant pour objectif des économies de 50 milliards d'euros sur trois ans, pour ramener le déficit public à 3% du produit Intérieur brut (PIB) en 2013 contre 11,2% actuellement.

L'euro, qui progressait face au dollar avant cette annonce, est tombé à un nouveau plus bas d'un an face au billet vert, à 1,3131 dollar.